Il fallut avoir recours à trois tours pour que le représentant de «l'Unione» puisse se faire élire à la tête du Sénat italien. En effet, Franco Marini du parti «La Margherite» l'un des trois membres importants de la coalition de gauche de Romano Prodi, n'a pu que difficilement distancer son adversaire de la droite italienne, Giulio Andreotti, comme l'indique le nombre de voix pour l'un et pour l'autre, M.Marini remportant 165 voix contre 156 à M.Andreotti, sénateur à vie, et un bulletin nul. Notons que la gauche n'a que deux voix d'avance sur la coalition de la Maison de la liberté, drivée par Silvio Berlusconi (158 sénateurs contre 156). Le chaos de la journée de vendredi est plus ou moins oublié, avec une farouche contestation de la part des grands barons de la «Casa delle liberte» contre l'ex-président de la République, Oscar Luigi Scalfaro qui, sous la veste de président, du Sénat durant ces votations, a été mis en discussion, comme ayant pris parti avec la gauche de M.Prodi . Du jamais vu dans les précédentes législatures, avec l'annulation du deuxième tour, qui a été ensuite répété vendredi vers 22h 30 pour se terminer à 1 heure dans la nuit de vendredi à samedi. Le dernier tour qui s'est déroulé hier a été le bon en donnant enfin un président au Sénat en la personne de Franco Marini. Avec ce dernier et le communiste Fausto Bertinotti à la présidence de la Chambre des députés, «l'Unione», la coalition de gauche, tient en main les deux Chambres du Parlement. M.Bertinotti dans sa toute première déclaration a dédié sa «victoire aux ouvrières et aux ouvriers». Comme il se doit reste maintenant le dernier épisode de ce feuilleton électoral italien, la remise au président Carlos Azeglio Ciampi de la démission du chef du gouvernement sortant, Silvio Berlusconi, et cela risque bien d'être une autre histoire.