«La ville de Béjaïa sera dotée d'une maison de l'enfance», c'est ce qu'a annoncé Mme Sabina Chennit, présidente fondatrice de l'association Arabesque Communication, dans un point de presse animé hier à la Maison de la culture de Béjaïa. Ce projet, qui accueillera des enfants de trois ans à la majorité, bénéficie déjà d'un large soutien des responsables locaux et des opérateurs économiques, ajoute la conférencière en citant nommément le président de l'APC de Béjaïa et Noredine Laklak, architecte et professionnel dans l'immobilier. Ce projet qui a germé en janvier 2006 souffre néanmoins de l'absence d'une assiette de terrain pour sa concrétisation. L'idée est venue à la suite d'une série d'opérations à l'endroit des enfants cancéreux de l'hôpital Mustapha à Alger et d'autres actions en direction des personnes en Algérie avec l'acheminement de produits divers. Il fallait verser dans la continuité, «d'où ce projet qui sera fait sur le modèle de solidarité européenne». S'agissant d'un projet de grande envergure, l'initiatrice fait appel aux âmes charitables et aux donateurs pour venir en aide, notamment pour trouver une assiette de terrain en mesure d'accueillir la bâtisse. «De préférence près d'un centre de soins» précise-t-elle. Faisant preuve d'un optimisme sans égal, Mme Chennit s'étalera longuement sur ce qu'apportera son projet en matière de solidarité et d'humanisme pour les enfants en difficulté de la région. A la question de savoir le pourquoi du choix de Béjaïa la conférencière rétorquera par le besoin, qui se fait sentir en la matière, mais aussi par les sollicitudes des gens de la région. Mme Chennit expliquera que le projet est né de l'association Arabesque Communication, établie et régie par le droit français. Séjournant depuis un mois à Béjaïa, elle dit avoir discuté avec les responsables de tout bord pour soutenir ce projet. «Avec un petit rien, on peut aider l'enfance», soutient-elle pour dire que toutes les initiatives et aides quelles qu'elles soient, sont les bienvenues. Ce projet socio-éducatif est financé par l'humanitaire spectacle sur le modèle Coluche. D'ores et déjà, un gala de solidarité est prévu le 27 mai à Paris. L'association qu'elle dirige a vu le jour en 1991 sur sa propre idée. Mme Chennit est une animatrice et productrice radio, mais également une professionnelle petite enfance depuis 20 ans. Son but est de faire connaître et d'aider les jeunes talents à travers des soirées musicales thématiques. Les projets d'association se font en direction de l'humanitaire, vers les pays du Maghreb au profit des enfants et des adolescents démunis pour éviter l'exclusion et permettre leur insertion. Forte d'une expérience dans l'humanitaire sans frontières, Sabina Chennit se consacre entièrement à la cause des enfants en difficulté et au parrainage de ceux-ci par des femmes et des hommes de coeur et de bonne volonté. Dans un document distribué à la presse, la conférencière porte à la connaissance du public un certain nombre d'actions entreprises en direction des enfants d'Algérie. «La lumière au bout des doigts» en est une en direction des non-voyants, le soutien psychologique matériel au Croissant-Rouge algérien, gala de solidarité au profit des enfants de Kabylie sont, entre autres, des actions faites et qui «en appellent d'autres», conclut-elle.