Le 30 juin dernier, le ministère de l'Industrie a indiqué, dans un communiqué rendu public et repris par l'APS, que «le Comité technique interministériel chargé de l'examen et du suivi des dossiers relatifs à l'exercice de l'activité de concessionnaire de véhicules neufs, a examiné quatre dossiers, sur les 32 reçus à ce jour». Quatre dossiers étudiés en l'espace de deux semaines. La même source a également précisé que ces quatre dossiers, qui relèvent des domaines des véhicules particuliers et utilitaires, camions, tracteurs routiers, autocars et camionnettes, engins roulants et enfin tracteurs agricoles, ont été examinés durant des réunions tenues pendant trois jours, à savoir du 27 au 29 juin. «Les dossiers traités ont fait l'objet de réserves qui seront notifiées aux opérateurs pour leur levée et sont ainsi ajournés jusqu'à satisfaction, par les opérateurs, des compléments d'informations requis», a informé le ministère. Le Comité a poursuivi ses travaux, à partir du dimanche 4 juillet 2021, à l'effet de continuer à étudier le reste des 32 dossiers reçus et finalisés conformément aux dispositions du décret exécutif n°21-175 modifiant et complétant les dispositions du décret exécutif 20-227 fixant les conditions et les modalités d'exercice de l'activité de concessionnaire de véhicules neufs, note le même communiqué. L'agrément final est délivré dans un délai de 20 jours, à compter de la date de délivrance du récépissé de dépôt, après avis conforme du Comité. De ce fait, les demandeurs d'agrément ne pourront entamer leurs démarches, au mieux, qu'au début du mois prochain. Une semaine plus tard, aucune nouvelle du Comité en question. Point de bougie d'allumage. La machine semble grippée. Pourtant, la décision d'autoriser l'importation de véhicules neufs a été prise au mois de mai dernier, à l'issue d'un Conseil des ministres sanctionné par l'annulation pure et simple du régime préférentiel relatif à l'importation des kits SKD/CKD destinés au montage automobile. En outre, l'importation des véhicules de tourisme de moins de 3 ans d'âge, par les particuliers résidents, sur leurs devises propres, a été autorisée par la loi de finances complémentaire (LFC) 2021, publiée au Journal officiel N°44, mais la reprise de l'importation de véhicules neufs en Algérie se fait attendre. Les citoyens s'interrogent et guettent la moindre information officielle à propos de la date d'entrée du premier véhicule neuf en Algérie. Un dossier, ayant eu raison d'au mois trois ministres, sur lequel est attendu lu nouveau ministre de l'Industrie Ahmed Zeghdar, d'autant qu'il a été favorable au retour de l'Algérie à l'importation de véhicules du temps où il présidait la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN). En effet, c'est cette même commission qui avait proposé au Parlement le retour de l'importation de véhicules neufs et de seconde main, depuis l'étranger (véhicules de moins de 3 ans d'âge). L'arrivée de Ahmed Zeghdar à la tête du ministère de l'Industrie remettra-t-elle les compteurs à zéro? Donnera- t-elle un coup de starter aux initiatives en cours, notamment concernant l'importation des voitures neuves et les projets de construction automobile? Le rythme ralenti actuel continuera-t-il de la même façon? Le nouveau ministre relancera-t-il le projet d'importation de voitures d'occasion, récemment modifié au Journal officiel, ou bien une nouvelle modification va-t-elle avoir lieu? Autant de questions qui font que le citoyen se demande s'il est devant une nouvelle arlésienne ou devant un véritable projet de relance économique.