Le conseiller d'Etat et ministre des Affaires étrangères de Chine, Wang Yi, est attendu aujourd'hui, à Alger, pour une visite officielle. Invité par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, l'hôte de l'Algérie aura à confirmer «le soutien de la Chine à l'Algérie dans ses efforts visant à suivre une voie de développement adaptée à ses conditions nationales», a indiqué, hier, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian. Cette mission concerne principalement le projet de fabrication en Algérie du vaccin anti-Covid chinois, Sinovac, dont les deux parties en avaient convenu l'entrée en production en septembre prochain. L'accord portait sur le conditionnement de la matière fourni à l'entreprise pharmaceutique nationale, Saidal, dans son site à Constantine. Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, qui en avait fait l'annonce, n'a pas caché l'ambition de l'Algérie d'aller plus loin qu'une simple mise en boîte du vaccin. De fait, si le sujet de sa production localement est sur l'agenda du ministre chinois, il se pourrait que les discussions portent sur un probable transfert de technologie, déjà quasiment acquis avec la Russie avec son vaccin Spoutnik V. Il reste qu'entre la Chine et l'Algérie, les relations vont au-delà du partenariat autour de la production des vaccins. Le plan de charge est conséquent, notamment dans la réalisation de logements, dans les travaux publics à travers l'accord sur la réalisation du Port centre et surtout le mégaprojet minier de Ghar Djebilet. C'est dire qu'au plan économique l'engagement de la Chine en Algérie concerne des projets stratégiques. Le gouvernement chinois considère, à juste titre, l'Algérie comme une porte d'entrée en Afrique. La visite du ministre des Affaires étrangères conforte la coopération algéro-chinoise et la propulse vers l'excellence sur le front économique. Il reste que les convergences de vues entre les deux pays sont déjà un acquis appréciable au sens où il existe une parfaite convergence de vues sur l'ensemble des questions régionales et internationales. Les relations politiques ne date pas d'hier. Il y a lieu de rappeler, à ce propos, le soutien indéfectible de la Chine à la révolution algérienne et le rôle joué par l'Algérie pour permettre à la Chine d'occuper son siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu. Les rapports entre Alger et Pékin ont de tout temps été parfaits. Les deux pays ont eu à le constater avec la pandémie de Covid-19. L'Algérie était l'un des premiers pays à convoyer une aide en matériel médical au tout début de la crise sanitaire. Et la Chine a véritablement soutenu l'Algérie dans son entreprise de lutte contre la Covid-19. Elle a fourni du matériel et l'expertise de ses médecins. Aujourd'hui, le soutien prend une forme plus opérationnelle à travers la possibilité de produire le vaccin Sinovac en Algérie. Il y aura sans doute d'autres sujets de coopération. Notons qu'avant sa visite en Algérie, Wang Yi s'est rendu en Syrie et en Egypte.