Chantier n En vue de garantir la rapidité, la sécurité et la traçabilité du système de paiement, l'introduction des instruments électroniques et magnétiques se fera avant la fin de l'année. Karim Djoudi, ministre délégué chargé de la Réforme financière, l'a affirmé ce matin sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, précisant que l'achèvement de ces réformes permettra une meilleure gestion du secteur conformément aux nouvelles exigences de l'économie mondiale et boostera, par conséquent, les investissements directs étrangers. Ces derniers ont longtemps été freinés par des réticences motivées par des lenteurs et autres carences caractérisant le système bancaire. La première étape de la réforme financière a ainsi été franchie avec la mise en œuvre, depuis hier, du nouveau système de paiement de masse visant à assurer une plus grande rapidité des opérations de virement. Les réformes ont, ajoute le ministre, été réalisées en un temps record. «Dans d'autres pays, ce que nous avons réalisé en deux ans et demi, a nécessité plus de cinq ans. Donc, aucune lenteur n'est enregistrée dans la mise en œuvre du projet.» Les indicateurs macrofinanciers et macroéconomiques forts et le développement de l'activité économique sont des facteurs favorables à l'accentuation et à l'accélération des réformes engagées. «Cela mène à instaurer un climat de confiance vis-à-vis de nos partenaires étrangers, notamment après l'adoption par les deux chambres du Parlement des lois sur le capital d'investissement, la loi sur le paiement hypothécaire et celle sur l'activité de financement de l'économie». Concernant la privatisation du Crédit populaire d'Algérie (CPA), le ministre a affirmé que l'appel d'offres sera lancé en septembre prochain. «L'appel d'offres sera précédé de la présentation, le 31 mai, dans un rapport d'évaluation de cette banque publique par la banque d'affaires Rotschild-France chargée,en tant que bureau Conseil, d'accompagner et d'assister le ministère des Finances dans la préparation, la conduite et l'accomplissement de cette première opération de privatisation d'une banque algérienne à 100 % publique», a-t-il encore précisé. La participation au capital du CPA est fixée à 51% au minimum, plaçant ainsi le futur repreneur en position d'actionnaire majoritaire. Le CPA sera privatisé avant la fin de l'année en cours et le futur acquéreur devra s'engager à améliorer la contribution du CPA à l'économie nationale tout en préservant l'emploi existant au sein de cette banque qui compte actuellement environ 2 500 agents. Le capital social du CPA, dont la privatisation a suscité, selon M. Djoudi, l'intérêt des plus grandes banques de renommée internationale a été augmenté en 2005 à 21,6 milliards de dinars.