Le feuilleton des véhicules neufs ne semble pas près de se terminer. Suite aux retards accumulés dans la délivrance des agréments, les concessionnaires ont décidé d'interpeller directement le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Ils viennent de lui adresser une lettre pour lui demander un «arbitrage» dans ce dossier qui a trop traîné. «On est fatigué d'attendre que les agréments soient octroyés», ont-ils commencé leur plaidoyer. Ils se disent étonnés des retards accumulés, du fait qu'ils ont répondu aux exigences des cahiers des charges. «Après avoir satisfait aux conditions de trois cahiers des charges: 515-58, 20-227, 21-175) conçus par différents ministres de l'Industrie, on n'a reçu aucune explication de la tutelle», s'insurgent-ils. Ces opérateurs économiques pointent du doigt le comité technique. Ils l'accusent de blocage. Ils parlent, notamment du non-respect par ce comité technique interministériel, des délais réglementaires fixés par les articles 13, 14 et 16 du décret exécutif 21-175. «Il s'agit aussi de l'exigence, par ce même comité, de documents non prévus par le cahier des charges», précisent-ils. Les signataires de cette lettre assurent que leurs activités et les emplois sauvegardés depuis le début de la crise de l'automobile, en 2017, sont grandement menacés, «car, nous sommes dans l'impossibilité depuis la promulgation du décret exécutif n°21-94, d'importer les pièces de rechange d'origine, en raison de la non-obtention de l'agrément de concessionnaire», expliquent-ils, assurant que cela devrait les contraindre à cesser toute activité.