Au lendemain du départ de Belgacem Zeghmati, ex-ministre de la Justice, garde des Sceaux, la grande nouvelle fit le tour d'Alger d'abord, de l'Algérie, ensuite, du monde enfin, grâce aus réseaux sociaux. Cette nouvelle a fait des heureux, des malheureux, et des indifférents! Oui, les farouches adversaires de l'ex-craint, procureur général d'Alger, d'Oran, de Batna et de Sétif, avant d'être nommé «il y a deux années, ministre de la Justice à la place de son ami de toujours, Slimane Brahmi, étaient opposés à l'idée que cet homme, que bien des gens pourtant, respectaient pour son intégrité, ne méritait que d'aller en... prison, la seule place qu'il aurait occupée aisément, selon un vieil avocat, qui lui en voulait de ne faire que son boulot de... poursuivant! Après un bref passage à El Biar, le pouvoir considérait, que ce magistrat endurci, propre et compétent, devait quitter la robe noire pour le smoking de diplomate. Belgacem Zeghmati, est ainsi nommé ambassadeur d'Algérie à Prague (Tchéquie)! Un collègue et ami de longue date de Zeghmati eut alors cette boutade qui en disait long sur l'humour des magistrats: «Oui, c'est vrai et authentique, que l'on a enlevé le passeport à Belgacem! Oui, on lui a retiré le passeport «vert», pour lui remettre un autre, «rouge», celui-là! C'est pourquoi, je profite de ce commentaire pour souhaiter un très bon et fructueux séjour à Prague, car pour ce qui est de la réception des membres de la communauté nationale établie en Tchéquie, ils seront étonnés par la disponibilité et la classe de ce monsieur, qu'est Belgacem Zeghmati, haï ou adulé par des citoyens animés par le désir fou de voir enfin, sur le terrain, la vraie et palpable indépendance de la justice!»