le recteur a démenti avoir été membre de la communauté ayant défendu la présence des colons en Algérie. M.Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris, n'a pas manqué de réagir au documentaire diffusé sur la chaîne française M6, mardi dernier. Déçu par des révélations infondées, le recteur a démenti avoir été membre de la communauté ayant défendu la présence des colons en Algérie. C'est lors de ma rencontre ayant eu lieu à l'université Mentouri, jeudi dernier, portant sur le thème «les civilisations et les religions», que M.Dalil Boubakeur a tenu à corriger les mensonges diffusés sur M6, qui avait, rappelons-le, produit un documentaire Quand l'Algérie était française. Le conférencier déclare: «Ni vous ni moi avons été des nostalgiques de l'Algérie française. Ce n'est là qu'une ruse perfide pour tromper l'opinion, publique, nationale et internationale... Et nous n'avons jamais été favorables à la présence des colons ou au discours de De Gaulle.» Mettant fin à cette polémique en fermant cette parenthèse, le conférencier abordera d'autres chapitres relatifs aux débats actuels, tels que les civilisations et les religions. A ce propos, il dira: «Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a été le premier homme à ouvrir le débat sur les civilisations et les religions.» Un concept qui a permis de s'ouvrir sur d'autres horizons. Se plaçant dans une logique théologique, l'orateur a employé le mot «frère» pour aborder la coexistence et ce dialogue instauré entre les communautés en France. «Avec nos frères juifs et chrétiens, on essaye de développer une thèse cohérente et une symbiose pour permettre aux personnes de toutes tendances religieuses de vivre ensemble», dira-t-il. Il poursuit: «La société française est consciente des souffrances qu'a subies le peuple Algérien, cependant elle ignore que cette souffrance est toujours aussi vivace.» Le recteur conscient que depuis les années 70, la Mosquée de Paris suscite des enjeux politiques illimités des pays du Golfe et du Maroc, mettra en évidence l'influence et l'impact que peuvent engendrer les élections. Abordant les questions de l'heure, concernant les relations algéro-françaises M.Boubakeur déclare: «La richesse du pays est tellement présente en France, qu'il est temps de constituer un trait d'union entre les deux communautés.» Privilégier cette perspective est pour le conférencier un pas en avant. En parlant de richesse, M.Boubakeur faisait allusion à la présence de la jeunesse algérienne en France.