Ali Bouqaroura a déclaré que le Cnes n'est pas concerné par la grève enclenchée depuis le 13 du mois en cours. Le dialogue entre le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) et le ministère de tutelle, est une nouvelle fois, renoué. Ainsi, à l'issue de la rencontre qui s'est tenue hier au siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le ministre, M.Rachid Harraoubia, a donné «son accord de principe pour la suspension des poursuites entreprises à l'encontre de certains enseignants grévistes». S'exprimant à propos de cette réunion qui s'est tenue à huis clos, le coordinateur national du Cnes, Ali Bouqaroura, s'est dit satisfait des résultats de cette rencontre. Néanmoins, il a précisé que la grève enclenchée depuis le 13 du mois en cours, et qui se poursuit encore dans certaines universités, «n'a pas été à l'ordre du jour». «Nous avons, a-t-il indiqué, abordé la question relative au sort des enseignants suspendus suite à la décision émanant du ministère. Nous avons donc eu la promesse de M.Harraoubia pour que ces sanctions soient levées». A propos du mouvement de débrayage qui paralyse l'université, depuis maintenant deux semaines, le porte-parole du Cnes a souligné: «Nous respectons les décisions de la justice. Nous nous soumettons aux lois de la République». Bouqaroura a, en outre, déclaré que le Conseil national des enseignants du supérieur, suite à la réunion le 11 du mois en cours du bureau national, s'est prononcé, dans sa majorité, contre le mouvement de grève. «Ceux qui ont refusé de se soumettre à la décision de la justice n'étaient qu'une minorité et ils se comptent sur les bouts des doigts. De toutes les façons, ils sont libres de choisir l'option qui leur sied, néanmoins ils ne doivent parler qu'en leur nom personnel. Ils ne représentent qu'eux-mêmes et non pas les enseignants adhérents au Cnes», a indiqué le coordinateur national du Cnes. Et d'ajouter: «Que celui qui est pour le dialogue vienne nous rejoindre. Quant à ceux qui veulent semer la zizanie, ils sont indésirables. Le pluralisme syndical étant pratiqué en Algérie, ces gens-là n'ont qu'à créer leurs propres sections syndicales s'ils ne sont pas d'accord avec les décisions prises par plus de 70% des membres du bureau national du Cnes». C'est affirmatif donc: rien ne va plus au sein du syndicat des enseignants du supérieur. Le divorce entre ses principaux membres semble définitivement consommé. Et le mouvement de débrayage qui a divisé la troupe n'est, en fait, que la goutte qui a fait déborder le vase ; car la scission était dans l'air depuis quelque temps déjà. Par ailleurs, à propos des revendications émises par les enseignants du supérieur, entre autres, la démocratisation de la gestion de l'université, le logement, l'augmentation des salaires, le coordinateur national du Cnes a indiqué qu'elles seront abordées lors des prochaines rencontres qui se tiendront entre les membres dudit syndicat et la tutelle.