Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exhorté les «autorités israéliennes» à respecter le droit international humanitaire concernant les civils palestiniens. L'appel a été lancé dans un rapport annuel soumis aux membres de l'Assemblée générale des Nations unies, concernant «les pratiques israéliennes touchant les droits humains du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris El Qods-Est». Le rapport couvre la période entre le 1er juin 2020 et le 31 mai 2021 et clarifie les multiples obstacles empêchant les Palestiniens dans les territoires occupés de jouir des droits de l'homme en raison des politiques et pratiques israéliennes. Guterres a recommandé aux autorités israéliennes de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le respect total du droit international, en ce qui concerne les civils Palestiniens habitant sous l'occupation israélienne. Il a également appelé les autorités israéliennes à «mettre fin à toutes les pratiques pouvant s'apparenter à la torture». Le chef de l'ONU a demandé aussi d'annuler immédiatement de toutes les procédures de fermeture des voies conduisant à la bande de Ghaza, de respecter le droit international et d'assurer le droit de mouvement des Palestiniens dans les territoires Palestiniens occupés. Le secrétaire général a mentionné enfin que l'entité sioniste «doit s'acquitter de ses responsabilités en tant que puissance occupante». De son côté, l'Union européenne (UE) a déclaré, lundi, que la construction par l'occupation israélienne de nouvelles colonies dans les territoires palestiniens occupés est contraire au droit international. Selon une déclaration du bureau de Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, l'UE a déclaré que «les colonies de peuplement sont contraires au droit international et font obstacle à une solution à deux Etats». La déclaration indique que l'UE a souligné à plusieurs reprises qu'»elle ne reconnaîtrait aucune modification des frontières d'avant 1967, y compris El Qods, sur lesquelles les deux parties (Palestiniens et Israéliens) se sont mises d'accord». Et d'ajouter qu'il existe 13 colonies illégales à El Qods-Est occupée et 253 autres en Cisjordanie. Plus de 660000 colons juifs résident dans ces colonies, ce qui rend la vie encore plus difficile pour les Palestiniens vivant sous occupation. La Cisjordanie, y compris El Qods-Est, est considérée comme un «territoire occupé» par le droit international, ce qui rend illégales toutes les colonies qui y sont implantées. Par ailleurs, la Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a estimé hier que la décision de l'entité sioniste de placer six ONG palestiniennes sur la liste des «organisations terroristes» est arbitraire et constitue une attaque contre les défenseurs des droits humains. Dans un communiqué, Michelle Bachelet a soutenu que la législation antiterroriste ne doit pas être appliquée aux activités légitimes de défense des droits humains et d'aide humanitaire. «Les organisations, parmi lesquelles figurent certains des principaux partenaires du Bureau des droits de l'homme des Nations unies, sont confrontées à de lourdes conséquences du fait de cette décision arbitraire, tout comme les personnes qui les financent et travaillent avec elles», a souligné Mme Bachelet. Elle a affirmé que «le travail crucial qu'elles effectuent pour des milliers de Palestiniens risque d'être interrompu ou sévèrement restreint». En outre, a-t-elle souligné, les décisions israéliennes de les placer sur la liste «contreviennent au droit à la liberté d'association des personnes concernées et, plus largement, ont un effet dissuasif sur les défenseurs des droits humains et l'espace civique».