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Le virage numérique mal négocié
Le e-paiement traîne toujours en algérie
Publié dans L'Expression le 27 - 10 - 2021

Voici un témoignage, fort intéressant, d'un Algérien qui travaille dans un pays arabe et qui trouve des difficultés de liquidités dans ses déplacements. «Sachant que nos banques ne fonctionnent pas comme les banques du monde, confie M.B. un cadre dans une entreprise italienne installée aux Emirats, j'ai dû recourir à des astuces comme celle de remettre mon argent à un commerçant que je récupère à Alger ou par le biais de quelqu'un de confiance (...) Puis, dans un second temps, j'ai ouvert un compte devises là-bas et un autre en Europe, pour pouvoir disposer de mon argent en devises».
Pourtant, le monde est à l'heure du e-paiement et la chose semble à première vue facile. «Non, rétorque notre interlocuteur, ce n'est pas aussi simple, supposons que je décide de déménager. Je peux, bien sûr, importer un véhicule et un tas de choses, sans payer les frais de douanes. Je dois transférer mon argent vers mon compte, en Europe, où je peux en disposer en toute liberté puis je fais mes achats...».
Qu'en est-il du e-paiement? Il devrait faciliter ce genre d'opérations. «Que dalle», réplique une dame qui a une association qui a obtenu des dons d'une ONG, « je n'ai pas pu les recevoir parce que les banques m'ont fait savoir que je peux ouvrir un compte devises, mais qu'ils me verseraient l'argent en dinars seulement».
S'agissant maintenant des journaux en ligne, beaucoup se plaignent de l'impossibilité d'avoir des abonnés parce que les gens n'ont pas l'habitude de recourir au e-paiement qui est pourtant très simple. Les abonnés sont à l'étranger, là où ils peuvent payer en dollars sans aucune difficulté.
Ces derniers temps, on a évoqué l'entrée en Bourse de plusieurs entreprises. C'est une bonne chose, mais comment va se faire la cotation boursière, est-ce seulement en dinars? On le sait, tout détenteur d'un montant en devises le cache ou va droit vers la place Port-Saïd, où il le convertit en dinars pour l'utiliser dehors. Le contrôle des devises légales, gagnées à la sueur du front, est diabolique, parce que la législation algérienne l'interdit. Qu'en est-il des détenteurs de comptes devises et qui recourent au e-paiement? Certains confient que les agios bancaires sont très élevés et poussent plutôt les opérateurs à ouvrir des comptes à l'étranger où ils peuvent aisément faire des opérations à moindre frais.
Toute la problématique se situe dans la législation. Les lois désuètes qui régissent nos banques les ont transformées en guichets, sans plus, comme les guichets du CCP. Il n'y a ni transactions ni opérations bancaires proprement dites.
Sur un autre volet, les importateurs, qui ont leurs entrées, obtiennent des lignes de crédits pour faire leurs achats. Certains parmi eux ont trouvé l'astuce pour détourner cet argent en jouant sur les prix ou sur la qualité du produit qu'ils achètent et ont fait fortune. Qui se souvient de l'ancien chef de gouvernement, Bélaïd Abdesslam, qui a essayé de les dénoncer en son temps et s'est retrouvé sans poste le mois- même? Beaucoup parmi ces nababs croupissent, aujourd'hui, dans les prisons destinées, au départ, au petit peuple.
Les porteurs de projets qui comptent sur le e-paiement doivent revoir leurs copies, ou si les banques s'y mettaient comme toutes les banques. Mais cela nécessiterait une révolution.
Les fortunés, détenteurs de richesses en devises, recourent tous, sans aucune exception, aux astuces pour contourner la loi. Puis, à force de contourner les lois archaïques, nombreux parmi eux ont choisi de résider ailleurs, où ils peuvent aisément profiter de leur argent. Ils achètent des biens immobiliers pour avoir une vie tranquille. Certains, parmi ces nantis, ont pris les devants en préparant leurs enfants à la «harga» huppée. Puis au fil des jours, on se met à comprendre pourquoi ceux qui avaient la chance de voler ne croient pas beaucoup à une vie décente dans leur pays d'origine. Ils courent d'ailleurs après les mirages, pour accéder à une vie qui n'est pas la leur.


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