«Nous persistons à croire et à réclamer la révision constitutionnelle, notamment certains articles qu'il faut amender.» «Il n'y a aucun deal entre le président de la République et les ex-dirigeants du FIS dissous pour son éventuel retour sur la scène politique», a martelé le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, au cours d'une conférence de presse animée en marge des travaux de l'université d'été de son parti qui se tient depuis hier à Boumerdès jusqu'au 31 du mois courant. «La Charte pour la paix et la réconciliation nationale, a-t-il ajouté, est claire et sans équivoque, elle exclut toutes les personnes à l'origine de la crise qu'a vécue notre pays durant la décennie écoulée.» Ils ne peuvent ni revenir ni adhérer à d'autres formations politiques. C'est une réponse à notre question sur les ex-dirigeants du FIS dissous qui battent le pavé en menant campagne pour la réconciliation nationale. Une mise au point qui clôt les supputations sur les informations faisant état d'un retour en force de l'ancienne direction du parti dissous qui aurait négocié son retour sur le devant de la scène. L'autre question récurrente a concerné la révision de la Constitution à laquelle le numéro 1 du FLN a répondu en réitérant ses positions: «Nous persistons à croire et à réclamer la révision constitutionnelle, notamment certains articles qu'il faut amender». «Maintenant, demandons-nous maintenant, que le FLN a fini de restructurer ses bases et de renforcer ses positions, a-t-il des ambitions pour prendre les rênes de l'Exécutif?» Belkhadem en esquissant un sourire, répond tout de go: «Mais bien sûr que nous avons des ambitions sur le gouvernement.» Voilà qui donne un aperçu de l'offensive nomination de Larbi Belkheir comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire au Maroc et la nouvelle mission qui lui a été assignée. Belkhadem a affirmé que «le général Larbi Belkheir en tant que militant du FLN ne fait que servir l'intérêt de la nation. Sa désignation répond au souci d'assainir les relations tendues entre le Maroc et l'Algérie. Larbi Belkheir est tout désigné pour accomplir cette mission. Il quitte le cabinet du président pour prendre ses nouvelles fonctions. Le chef de l'Etat entend établir une communication permanente avec notre voisin de l'Ouest». Sur le registre de la restructuration du parti, le secrétaire général du FLN a tenu à remettre les pendules à l'heure en minimisant la fronde qui secoue la base. Il a affirmé que tout est rentré dans l'ordre et que pas moins de 1500 kasmas et 54 mouhafadhas ont achevé leurs missions. Le leader du FLN a précisé que l'université d'été a vu la participation exceptionnelle de plus de 1 447 militants. Un document fera foi de manuel contenant les recommandations issues des neuf ateliers mis en place pour l'événement. Il sera distribué dans toutes les kasmas et les mouhafadhas du parti.