Les greffiers de la capitale, considérés comme étant la locomotive des autres tribunaux du pays, sont très bien suivis par leurs collègues du greffe national, ont entamé, lundi, une grève sauvage. Ce sont les milliers de greffiers qui se sont levés cette fois pour obtenir leurs droits, qui s'enchevêtrent dans des primes, prélevées légalement sur les entrées dans les caisses des juridictions, à la suite de divers versements d'amendes collées aux inculpés, prévenus et accusés, lors du prononcé définitif des peines, et dans les caisses des guichets uniques lors des retraits de jugements et arrêts! Cette cessation de travail est dirigée contre les services de la Fonction publique, qui ne se seraient pas alignés sur la loi, qui veut qu'en matière de primes, il y a 8%! Jusqu'à ce jour, il n'en est rien. La majorité des grévistes se sent, à chaque grève, montrée du doigt,par le ministère de la Justice. Or, ce n'est pas vrai. Les greffiers, comme le reste des personnels de la chancellerie, relèvent exclusivement de la Fonction publique qui a ses propres coutumes en matière de règlements de centimes! On se rappelle, il y a quelques années, de la grandiose et impressionnante marche de centaines de greffiers venus d'Aïn Defla, Chlef, Blida, Tipaza, Rouiba, Boumerdès, Bouira, Tizi Ouzou, Médéa et évidemment Alger, sur la présidence de la République au Mouradia (Alger), qui, arrivée en pleine avenue de Pékin, a vu des centaines de flics surgirent, on ne saura jamais d'où, et stopper ce monde fou de légitimes et pacifiques protestataires! Ce qui fit dire à un ancien greffier-marcheur: «Mais qu'est-ce qui nous fait traverser l'avenue de Pékin, puisque les hommes du vieux commissaire Attaïlia, étaient aussi nombreux ce jour-là que des... Chinois en mouvement! Evidemment, c'était l'avenue de Pékin! Lundi, les greffiers étaient presque tous à l'arrêt, mais le coeur n'y était pas, et pour cause! Au palais de justice de Sidi-M'Hamed-Alger, les greffiers se sont rassemblés dans le parking mitoyen à la bâtisse! À Bir Mourad Raïs, c'est le calme plat. Dans leurs bureaux, les deux patrons du tribunal de Dar El Beïda (cour d'Alger), suivaient, impuissants les allers et venues des greffiers, sans oser s'exprimer sur un problème qui dépasse même... Abderrachid Tabi, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, qui ne connaît que trop bien, les tenants et aboutissants de cet «os»! Une triste situation qui dure depuis des lustres, mais que le pouvoir semble incapable de trancher, parce qu'il n'y a pas que les greffiers qui connaissent les problèmes de pouvoir d'achat et de baisse du niveau de vie, par la faute de constantes hausses des prix des denrées alimentaires et de tout le nécessaire du quotidien du citoyen...