Ni polémique ni surenchère clame la Fntre, dont les membres occupent des logements d'astreinte. Les retraités de l'Education nationale réagissent avec fermeté et s'indignent suite aux propos tenus par le ministre de l'Education nationale, quant aux logements de fonction attribués aux travailleurs du secteur et dont jouissent jusqu'à l'heure les bénéficiaires actuellement en retraite. Dans une mise au point, dont une copie est parvenue à notre rédaction, le syndicat des retraités de l'éducation de la wilaya d'Alger, émet des «éclaircissements» sur les dits «logements de fonction» en soulignant que les travailleurs sont les premiers à «avaliser» les propos du ministre si ceux-ci s'adressent aux collègues qui ont déjà bénéficié d'un logement de par les services du ministère. Clamant que les retraités ne font «ni polémique ni surenchère, ni défendent l'indéfendable», la Fédération nationale des travailleurs retraités de l'éducation, souligne que l'anarchie dont parle le ministre, «n'incombe nullement» aux retraités mais a été «créée et entretenue depuis 13 ans!». La fédération dénonce le dysfonctionnement qui a prévalu dans l'application des textes relatifs à «l'attribution et au désistement» de ces logements faisant bénéficier certains à opérer une cessibilité «accordée aux enseignants du Moyen, Primaire, et du Secondaire ainsi qu'aux directeurs du primaire». Elle qualifie en outre cette pratique de «clientélisme» qui a engendré une confusion entraînant «amertume et sentiment d'iniquité». Attribuant l'entière responsabilité de cette situation «anachronique et conflictuelle» au ministère, la Fntre rappelle qu'un retraité de l'éducation occupe ledit logement depuis plus de 25 ans et aucun avantage inhérent au statut du «logement de fonction» ne lui est accordé. Il s'acquitte en effet régulièrement du loyer et de toutes les charges locatives (eau, électricité, gaz) précise-t-elle. Rappelant une circulaire du MFP portant application du décret exécutif, lequel stipule clairement que le personnel d'encadrement occupant un logement d'astreinte, dont le départ à la retraite intervient au maximum dans les 5 ans qui suivent «bénéficie automatiquement d'un logement». Regrettant la non-application de ce décret par la tutelle, la Fntre s'interroge sur l'attribution du quota wilaya de 10% dont aucun retraité n'a bénéficié depuis 1999. La fédération regrette, par ailleurs, le refus de dialogue après le silence qui a suivi «toutes les demandes d'audience et toutes les correspondances». La recherche d'une «solution juste» demeure le leitmotiv de la Fntre dont les membres estiment que «revendiquer un toit après 40 ans de service n'est pas de la surenchère».