Les douanes algériennes ont rendu publique, dernièrement, une note de rappel sur les taxes imposées pour les produits commandés sur des plates-formes de vente en ligne, introduites par la loi de finances 2022. Des taxes qui touchent essentiellement les équipements électroniques, la lingerie et les produits cosmétiques. Très vite, c'est devenu le sujet d'actualité en raison des taux élevés appliqués pour une série de produits importés par colis postaux. La taxe pour l'achat d'un smartphone, d'une tablette ou d'un poste de télévision est de 133,05%. Les sous-vêtements et autres vêtements ou chaussures sont taxés à 60,22% de la valeur du produit, alors que les parfums, crèmes pour visage à 96,64%. Le taux de 60,22% est aussi imposable pour les accessoires automobile. En haut du tableau, se classe l'ananas frais dont la taxe de l'importation est fixée à 297,64%. Pour la direction des douanes, il s'agit là d'une mesure qui vise à lutter contre une nouvelle forme de contrebande, celle de la vente en ligne. Un commerce illégal, sans registre du commerce, qui permet d'esquiver les taxes douanières. Ceux qui pratiquaient ce commerce sont persuadés que «c'est le lobby des importateurs qui est intervenu pour imposer ces taxes». Il faut relever, cependant, que même si l'achat de produits en ligne a été détourné par des individus, à des fins commerciales, ceux qui achetaient pour un usage personnel se retrouvent, de fait, pénalisés, surtout concernant des produits qui ne sont plus fabriqués en Algérie.