Ils visent le montage des véhicules industriels, la fabrication de canalisations, le textile et la construction de logements. La stratégie de M.Temmar, dans la promotion des investissements en Algérie, commence à donner ses fruits. Après les Français, les Turcs et les Britanniques, c'est au tour des Emiratis d'émettre le voeu d'investir dans diverses branches d'activité dans le monde de l'industrie. C'est ce qui ressort de la rencontre qui a regroupé, avant-hier, le président du groupe industriel émirati Ben Djaber Ltd, M.Saïd Ben Seïf Ben Djaber Al Soueïdi, et le ministre de l'Industrie, M.Mahmoud Khedri. Après avoir informé le ministre de ses activités industrielles aux Emirats et à l'étranger, l'homme d'affaires émirati a indiqué vouloir investir notamment dans le montage des véhicules industriels, la fabrication des canalisations, le textile et la construction de logements. Autant de domaines dans lesquels son groupe dispose d'un savoir-faire avéré. M.Khedri a souligné de son côté que des projets peuvent être initiés dans les filières sus-mentionnées où l'Algérie dispose de grandes infrastructures disséminées à travers plusieurs régions et qui nécessitent la modernisation de leurs équipements de production et des systèmes de management et de marketing. Le ministre de l'Industrie a rassuré son homologue que l'Algérie est ouverte à toutes formes d'échanges économiques, principalement avec les Emirats arabes unis, que ce soit par l'investissement direct, ou le partenariat dans des unités existantes qui sont éligibles à la privatisation totale ou partielle. «Nous offrons à nos partenaires de nombreux avantages, mesures incitatives et autres garanties tels qu'en vigueur de par le monde», dira le ministre. Les propos de M.Khedri sont appuyés en fait par la nouvelle stratégie annoncée dernièrement par le ministre des Participations et de la Promotion de l'investissement. L'allègement des procédures d'investissement et l'accélération du traitement des dossiers figurent parmi les nouvelles mesures à entreprendre pour faciliter la tâche aux opérateurs. L'intérêt que portent les Emiratis au marché algérien promet d'impulser une nouvelle dynamique aux échanges économiques entre les deux pays. Rappelons, à ce propos, la visite dans notre pays le 1er mai dernier de la ministre de l'Economie de ce pays, Cheikha Loubna Khaled Kacimi qui était accompagnée d'une délégation de 42 représentants du secteur privé. La coopération et le partenariat entre les deux pays sont souhaités dans le domaine de l'urbanisme, notamment dans la construction de la nouvelle ville de Sidi Abdellah et la création de centres d'affaires et de stations balnéaires le long du littoral algérien. Des entreprises émiraties s'intéressent par ailleurs à la gestion des ports algériens en souscrivant à des appels d'offres lancés par les autorités algériennes, dans le dessalement de l'eau de mer, la construction de barrages et dans l'habitat. Par ailleurs, le coût global des projets qui ont été examinés par les experts algériens et leurs homologues émiratis s'élève à 10 milliards de dollars. Les échanges commerciaux ont atteint 764 millions de dollars en 2005. Les deux pays sont liés par deux conventions. La première porte sur la protection des investissements et la seconde est relative à la non double imposition.