Le secteur de la transition énergétique et des énergies renouvelables devrait se doter d'une nouvelle feuille de route nationale. On croit savoir, dans ce sens, qu'un groupe de travail constitué des représentants du ministère de l'Energie et des Mines, du ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique planchent actuellement sur la question. Cette nouvelle feuille de route a pour objet l'élaboration d'une approche pour le développement de l'hydrogène vert, devenu une source d'énergie d'importance cruciale, ces derniers temps, surtout avec les événements de géopolitique internationale. Aussi, le ballet diplomatique des grandes chancelleries occidentales que vit Alger, illustrant l'intérêt sans précédent autour des gisements des énergies nouvelles dont dispose l'Algérie, remet au goût du jour la nécessaire urgence d'exploiter au plus vite tous ces potentiels existants. La feuille de route devra déterminer clairement les contours d'une stratégie exhaustive pour développer le potentiel solaire algérien, qui permettra d'aller vers la production de l'hydrogène vert. Récemment, des médias allemands dont la chaine DW, ont relayé les propos du porte-parole de l'Agence allemande de développement, faisant état d'une étude de son organisme au sujet des capacités réelles, dont dispose l'Algérie dans la production de l'électricité à partir des énergies nouvelles et renouvelables. Des possibilités immenses à protée de main, qui pourraient être le prélude à une amorce de la production de l'hydrogène vert à des prix compétitifs, selon ce responsable allemand. Faut-il le rappeler, les Allemands ont depuis longtemps formulé le voeu de collaborer et de monter des partenariats avec l'Algérie dans le domaine des énergies renouvelables, et notamment pour ce qui est de la technologie de l'hydrogène vert. Idem pour les Italiens qui affichent un intérêt grandiose pour les énergies renouvelables, autour desquelles ils négocient avec l'Algérie et la Libye. Le secteur des énergies renouvelables est au centre de grandes tractations mondiales, à l'aune de grands bouleversements géopolitiques planétaires, sans précédents. Aujourd'hui, l'Algérie est à la croisée des chemins concernant les choix stratégiques à prendre en urgence, afin de renforcer la place des ENR dans le mix énergétique, et se placer dans le marché mondial des énergies nouvelles et renouvelables. Dans cette perspective, le report au 15 juin prochain de la date de l'ouverture des plis des offres du projet Solar 1000, prévue pour le 30 avril de l'année en cours, bien qu'il soit motivé par des soucis d'efficacité et de stratégie globale, a produit une sorte de scepticisme au sein des observateurs. Pourtant, le report de la date d'ouverture des plis des offres du projet Solar 1000 a permis une revue à la hausse du nombre des postulants, qui est passé à 110 soumissionnaires provisoirement. «Le report de la date butoir des offres a été décidé à la demande des opérateurs et des potentiels soumissionnaires. C'est un projet d'une très grande importance, qui doit être entouré d'une extrême attention et précaution. La mise en branle de ce projet permettra, à coup sûr, de remettre dans sa véritable trajectoire le programme des ENR en Algérie», nous confie une source proche du dossier au ministère de la Transition énergétique. Dans le sillage de ce projet, on croirt savoir que la société Shaems SPA qui a la charge ce projet de stations photovoltaïques, compte organiser ce samedi 14 mai 2022, une journée d'information sur «le contenu local dans le projet Solar 1000» dans la wilaya de Laghouat.