L'initiative du rassemblement initiée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, gagne en adhésion au niveau de la classe politique et de la dynamique de la société civile. Une espèce d'élan qui s'exprime au sein de la société dans la perspective de rassembler les Algériens autour des questions ayant trait aux intérêts de la patrie et de sa pérennité. Cette dynamique politique fait montrer un élément saillant, à savoir le silence total de la mouvance islamiste sur la main tendue du président de la République. Est-ce un hasard que les islamistes recourent à cette posture? Et dire que la mouvance islamiste aime fourrer son nez dans tous les domaines et les segments de la société. Le silence des partis islamistes par rapport à l'initiative de Tebboune n'a d'autres explications que leur attitude arrogante et «totalitariste» où uniquement leurs démarche et initiative sont considérées plus «cohérentes» et plus «exhaustives». Cette approche cultivée par les partis islamistes est la source des divisions au sein des sociétés où leur présence est actée politiquement. Le débat est en train de prendre une ampleur importante au sein de la classe politique sur l'initiative du rassemblement patriotique. Chaque mouvement ou formation politique va de sa conception et démarche. Cet engouement est expliqué par les observateurs politiques comme un indice qui montre le besoin urgent des Algériens quant à asseoir une nouvelle étape politique pour faire face aux dangers et menaces qui se trament aux frontières du pays. Cette réalité qui s'impose comme donne incontournable, est vue autrement par les tenants de l'islamisme politique bien de chez nous. Ils ne se considèrent nullement concernés par cette nouvelle dynamique politique lancée par le président de la République. Ils s'inscrivent en porte-à-faux par rapport à la majorité des Algériens qui se sont impliqués dans ce processus de rassemblement le plus large des forces vives. La mouvance islamiste est en train de subir des coups partout dans le monde arabe et là où elle a une présence «prépondérante». Cette nouvelle tournure a fait que ladite mouvance n'arrive plus à construire un nouveau paradigme. D'autant plus que sa vision par rapport au changement au sein de la société ne dépasse pas les limites de sa pensée dogmatique dont la bigoterie se confond avec la politique. La stratégie des islamistes s'exprime en dehors de l'approche rassembleuse au sein de la société et au niveau de l'Etat. Leur stratégie et démarche se veulent comme un élément où uniquement leur doctrine est capable d'avoir la force de la mobilisation et autour d'elle tous azimuts. C'est cette conception sectaire qui justifie l'attitude d'une mouvance qui ne voit de changement et d'initiative qu'au niveau de son orbite doctrinale anachronique. L'on comprend le manque d'intérêt des islamistes à l'égard de tout ce qui rassemble les Algériens autour de leur Etat et ses institutions. Le front interne n'arrange pas les affaires des partis islamistes, leur inféodation à l'internationale islamiste fait d'eux des instruments au service des forces transnationales.