Nankop Philippe, le talentueux joueur camerounais du CABBA qui revient d'un terrible accident de la circulation survenu au début de la saison est un véritable miraculé et se trouve aujourd'hui, seul face à son destin de joueur de football professionnel étranger dans la ville de Bordj Bou Arréridj, loin de Yaoundé, sa ville natale et sa famille, pour des besoins de suivi médical. Rencontré par L'Expression au centre-ville, il prend son mal à deux mains pour dire qu'il se sent abandonné, lui qui a donné 4 ans de sa jeunesse au CABBA en signant en 2002 à l'âge de 19 ans. Coqueluche des Jaune et Noir, Philippe a été la convoitise de nombreux clubs et a toujours donné le meilleur de lui-même au CABBA, comme il a été le maître à jouer de cette équipe Bordjienne qui lui doit tant. Dans cet entretien, il garde l'espoir de revenir aux stades et lance un appel de détresse, même si les dirigeants, aujourd'hui, font la sourde oreille autour de son cas et des soucis de ce joueur qui a sauvé le CABBA de nombreuses situations et a donné des joies indescriptibles au stade du 20-Août de Bordj Bou Arréridj. Alors, écoute-le. L'Expression: Philippe, vous revenez de loin qu'elle est votre situation actuelle? Philippe Nankop: Je vais bien mais il me reste à faire une réadaptation en France, à Lyon et j'attends le règlement des problèmes administratifs par le CABBA, mais celui-ci tarde à intervenir d'où mes soucis et mon angoisse. Qu'attendez-vous des dirigeants? J'ai besoin qu'on me remette sur pied et qu'on me paie mes dus. Actuellement, je suis aidé par des amis depuis mon accident alors que normalement c'est le club qui doit m'assurer tout de même un salaire. Depuis mon grave accident, je n'ai rien perçu de mes mensualités. C'est ce silence des dirigeants qui m'inquiète. Par contre, j'ai appris que le wali de Bordj Bou Arréridj avait promis une aide conséquente pour ma prise en charge à l'étranger et je le remercie pour son intention. Cependant je ne vois rien venir. Mais vous revenez au football? Incha Allah, je reprendrai ma place dans les terrains algériens après mon retour de France. De toute façon, les médecins algériens, notamment de Sétif et Annaba, m'ont rassuré quant à une reprise prochaine du sport. J'attends ce dernier examen médical en France. Un dernier souhait? Qu'on s'occupe de moi.