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Bouteflika demande des excuses officielles
COLONISATION
Publié dans L'Expression le 05 - 07 - 2006

Le choix de la date de la formulation d'une pareille exigence, coïncidant avec le 5 Juillet, n'est pas fortuit.
Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, exige de la France de présenter des excuses officielles à l'Algérie pour les crimes et exactions commis tout au long de sa présence coloniale dans notre pays. «Le moindre des devoirs envers notre peuple et nos vaillants chouhada est de réclamer des excuses officielles d'une Nation dont la Révolution humaine avait pour slogan ´´liberté, égalité et fraternité´´, d'un Etat qui doit assumer pleinement ses responsabilités historiques et démontrer réellement sa volonté sincère d'amorcer une nouvelle ère pour les relations d'amitié, de partenariat et de respect mutuel» affirme le chef de l'Etat dans un long discours prononcé, hier, devant les officiers supérieurs de l'ANP.
Le choix de la date de la formulation d'une pareille exigence, en l'occurrence la veille de la Fête de l'indépendance coïncidant avec le 5 juillet, n'est pas fortuit. Par le choix de cette occasion qui revêt, aussi bien pour l'Algérie que pour la France, une symbolique aussi particulière qu'exceptionnelle, le chef de l'Etat entend rappeler à l'ex-puissance coloniale ses responsabilités devant l'Histoire.
Car, au demeurant, il ne suffit pas d'acquérir sa liberté mais encore faut-il exiger du colonisateur de reconnaître ses crimes commis contre l'humanité. «Par devoir de mémoire, de conscience, de morale, mais aussi de civilisation, de justice et de respect des droits de l'Homme et des peuples, les auteurs des crimes odieux pendant la colonisation doivent reconnaître leurs erreurs et présenter publiquement des excuses aux victimes», indique Bouteflika, avant de poursuivre que «ces actes abjects doivent être condamnés haut et fort pour qu'ils ne puissent plus trouver de prétexte ou de couverture». S'adressant ensuite à la jeunesse, car cette année ils se sont réapproprié leur fête, le président affirme que les colonisateurs «ont tenté avec tous les moyens de substituer leur culture à la notre, leur langue à la nôtre, leurs traditions et moeurs aux nôtres, leur Histoire à la nôtre et aliéner notre foi par des campagnes d'évangélisation qui se poursuivent encore». Devant cette vérité historique qui ne peut, sous aucun prétexte, passer inaperçue, le gouvernement français ne cesse de brandir l'argument selon lequel ces actes de barbarie n'ont été perpétrés que par «une poignée de soldats inconséquents». Ainsi, Alger n'en démord pas. Elle compte même aller jusqu'au bout de ses exigences quant à la reconnaissance des crimes de guerre perpétrés par l'armée française en Algérie.
Et c'est la première fois que le président de la République réagit de la sorte et demande des excuses officielles de Paris. Désormais, cela devient une évidence : les relations bilatérales entre l'Algérie et la France ne connaîtront de beaux jours qu'après la mise en application des conditions émises par Alger. Aussi, la signature du fameux traité d'amitié, l'un des projets auquel Paris tient obstinément, se trouve tributaire d'un passé colonial sinistre qui refait subitement surface. Pour rappel, le président français, Jacques Chirac, avait déjà demandé pardon aux autorités malgaches pour tous les crimes perpétrés par la France tout au long de sa présence coloniale à Madagascar. Les autorités françaises poussent le bouchon un peu plus loin en exigeant de la Turquie de reconnaître les exactions commises contre les Arméniens. Pourquoi donc la France persiste-t-elle à regarder la bosse de son voisin alors que la sienne est plus manifeste qu'elle ne le pense? S'il est judicieux que tout crime contre l'humanité soit blâmé et sévèrement sanctionné, il est alors du droit des Algériens -tout comme les Malgaches, les Arméniens, les Rwandais, ou encore les Palestiniens et les Irakiens- d'exiger de la France de reconnaître ses crimes.


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