Un durcissement de la situation en Iran peut éclabousser davantage le marché. Les analystes sont unanimes aujourd'hui pour expliquer que les tensions géopolitiques au Moyen-Orient ont fait grimper le prix du brut à un nouveau record jamais atteint, ce qui a entraîné les marchés boursiers sur des pertes considérables. Cela est dû aux nouvelles agressions israéliennes contre le Liban qui attisent le cours de l'or noir. Les prix du pétrole réagissent dangereusement en défonçant la barre des 78 pour flirter avec 80 dollars le baril vendredi matin, et le marché envisage déjà de nouveaux records au-dessus de 80 dollars, alors que les tensions au Proche-Orient s´ajoutent à un équilibre précaire entre offre et demande. Cette instabilité géopolitique et les difficultés structurelles dopent les cours et «un baril à $100 est concrètement envisageable». Un durcissement de la situation en Iran peut éclabousser davantage le marché et envoyer les cours à des niveaux supérieurs à $100, prévient par ailleurs un analyste averti. Les prix du pétrole se sont en effet envolés à des records historiques au-delà des 78 dollars cette semaine, dopés par l´escalade de la violence au Moyen-Orient. A Londres, le baril de Brent pour livraison en août s´est hissé jusqu´à 78,03 dollars vendredi, un niveau record. A New York, le baril de «light sweet crude» a quant à lui, atteint le nouveau record de 78,40 dollars. La dernière hausse des cours a commencé jeudi avec la nouvelle de l´offensive du «51ème Etat» des USA au Liban. L´hypothèse d´une guerre ouverte entre Israël et le Liban menace l´équilibre déjà précaire de la région qui compte 20% des réserves de brut dans le monde. Ceci s´ajoute à une longue liste de troubles géopolitiques qui prévalent dans la région et ailleurs: l´Iran qui veut développer son programme nucléaire, l´industrie pétrolière au Nigeria sous la menace constante de sabotages d´infrastructures et d´enlèvements d´employés, la Corée du Nord «défiant» ses voisins et les Etats-Unis en procédant à des essais de missiles, et l´Irak toujours en proie aux attentats. «Le marché avance plein gaz, et la seule direction, c´est la hausse», résume sceptique un analyste alors que d'autres évaluent que la note d'importation des produits pétroliers risque de s'alourdir encore plus avec la nouvelle flambée des cours sur le marché mondial. Face à la situation qui s'annonce explosive, l'éthanol et l'énergie renouvelable peuvent venir à la rescousse de l'économie mondiale en pleine croissance et dont la demande ne donne aucun signe de faiblesse, pas plus en Chine, où l´industrie est insatiable, qu´aux Etats-Unis, où la consommation d´essence est à son pic saisonnier. Pour sauver la croissance universelle, l'option d'une stratégie globale pour exploiter de manière optimale les sources d'énergie renouvelable est sérieusement envisagée. D'autres perturbations potentielles menacent le marché comme l'approche de la saison cyclonique dans le golfe du Mexique fait craindre le pire pour les installations pétrolières américaines dans cette région. A Los Angeles, par exemple, on se prépare à vivre autrement. Ainsi, certains automobilistes se convertissent aux carburants d´origine naturelle, peu polluants et de plus en plus compétitifs avec les prix du baril de pétrole. Symbole de cet engouement, un mécanicien à l´est d´Hollywood affirme peiner à répondre à la demande et écouler chaque semaine une vingtaine de voitures converties pour fonctionner à l´huile végétale. Autre signe d´engouement en pleine expansion de Californiens pour les carburants verts, l´ouverture fin mai dans l´ouest de Los Angeles de deux stations-service distribuant du biodiesel élaboré à partir d´huile de noix locale, à un prix quasiment identique à celui du super sans plomb!