Les conditions de circulation des personnes seront balisées. Visas, émigration, dette et révision du contingent tarifaire douanier ont été autant de sujets socio-économiques cruciaux abordés lors d'une conférence de presse conjointe à laquelle se sont prêtés hier le représentant de l'Union européenne (UE) à Alger, Lucio Guerrato, les ambassadeurs d'Autriche, Thomas Michaël Baïer, et d'Allemagne, Johannes Wester Hoof. Le premier pays cité préside actuellement l'UE et le second devant assurer le prochain mandat. Etait également présent à la tribune de cette rencontre de presse, organisée par le Forum du quotidien en langue arabe El Youm, le président de l'Association d'amitié et de coopération algéro-autrichienne, Lamine Osmani. Une lecture succincte du bilan du mandat de 6 mois de l'Autriche à la tête de l'UE par l'ambassadeur d'Autriche, dont la présidence, rappelons-le, a suivi celle de la Finlande, a été d'emblée dispensée par M.Baïer. Après s'être attardé sur les rouages et les complexes rotations semestrielles de l'UE ainsi que la coopération tous azimuts prônée par l'UE, le diplomate a abordé la question de l'émigration illégale vers les pays de l'UE. Il a toutefois informé que «les conditions de déplacement des personnes (entre l'Algérie et les pays de l'UE) sont en préparation». Elles seront balisées et doivent répondre aux exigences du partenariat stratégique envisagé, lequel repose sur une coopération très étroite notamment dans le domaine de l'énergie. Rappelant la dernière visite du chef de la diplomatie algérienne, Mohamed Bedjaoui, à Bruxelles, il a souligné que «l'UE a compris le message politique de l'Algérie et se propose d'accompagner l'Algérie dans ses réformes économiques marquées par des progrès fort appréciables». L'ambassadeur a rappelé en outre le feu vert donné le 16 mai dernier pour l'application effective de l'accord d'association «satisfaisant» signé en septembre 2005 entre l'Algérie et l'UE, lequel accord se doit d'évoluer dans l'intérêt bien compris des deux partenaires, selon les propos mêmes de Guerrato. De son côté, l'ambassadeur d'Allemagne Wester Hoof a démenti une information rapportée par un journal algérien faisant état du remboursement de la dette algérienne par anticipation, comme il a démenti le montant cité de celle-ci, précisant qu'elle est inférieure à 700 millions d'euros. Ayant adhéré à l'accord signé entre l'Algérie et le Club de Paris, «l'Allemagne n'est pas opposée à un remboursement anticipé de la dette algérienne, dossier qui a besoin de quelques détails encore avant un accord final», a-t-il souligné. L'ambassadeur de l'UE en Algérie, Lucio Guerrato, a, pour sa part, déclaré qu'un projet d'accord est actuellement à l'examen au niveau du ministère de l'Energie et des Mines, pour faire de l'Algérie un «partenaire privilégié de l'UE». Sa qualité de fournisseur important d'énergie propre qu'est le gaz naturel favorise en effet ce choix politico-économique. Cet accord, a souligné le représentant européen, permettra «d'encourager et inciter les investisseurs européens à venir investir en Algérie».