Aujourd'hui, le Qatar sera le centre du monde et tous les projecteurs de l'actualité internationale seront braqués sur lui. Il célébrera avec faste et éclat la cérémonie du coup d'envoi de la Coupe du monde dans sa 22ème édition. De l'avis de tous les spécialistes, cette édition sera la meilleure, à tous points de vue, notamment sur le plan des infrastructures sportives et hôtelières, des moyens de transport, des réseaux de communication. etc. Ces équipements ont été réalisés en un temps record, soit moins de 12 ans seulement. Voilà qui doit nous inspirer, en Algérie, où la réalisation de nos stades de Douéra, Baraki et Tizi Ouzou traîne depuis plus de 12 ans et ne sont pas encore livrés et réceptionnés. Rappelons-nous, il a fallu l'intervention du président de la République lui-même pour donner un coup de fouet à ces chantiers qu'il a confiés, en 2021, au ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville. Par ailleurs, le pavillon qatari est le seul des pays arabes qui a reçu, en 2019 l'agrément de l'UE pour être traité d'égal à égal, relativement aux compagnies aériennes européennes. Cela étant, la réalité est que cette heureuse opportunité, arrachée de haute lutte par les responsables qataris, représente le couronnement des réussites multiples et variées, et notamment à l'international, des politiques publiques entreprises par Qatar depuis 1971, date de son indépendance. De plus, cette grandiose manifestation mondiale n'est pas une fin en soi. Elle constituera leur fer de lance pour d'autres conquêtes, plus audacieuses et plus osées encore. Nos amis qataris, humbles, sérieux, up today de la modernité mondiale et performants qu'ils sont ne diront jamais avec triomphalisme: «On a réussi!» comme l'avait déclaré Mokdad Sifi à l'issue de son mandat de chef de gouvernement, en 1995. Les maîtres de Qatar s'ils n'ont voulu, ou pu, installer une démocratie des urnes à l'instar des pays occidentaux, ont parfaitement réussi à mettre en place une démocratie originale: celle de l'acceptation du pouvoir par la confiance et l'adhésion participative des Qataris. Où en sommes-nous de tout cela?