Les enjeux stratégiques du projet de la route devant relier les villes de Tindouf (Algérie) et Zouerate (Mauritanie) ne sont plus à présenter. Un impact certain sur les échanges économiques, le désenclavement des régions, la réduction des coûts de transport et l'amélioration des conditions de vie des populations des zones septentrionales. Le projet a été au centre des entretiens, hier, entre le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, et le ministre mauritanien de l'Equipement et des Transports, Nani Ould Chrougha, qui effectue une visite de travail en Algérie. À l'occasion, les deux parties ont mis l'accent sur «l'importance du projet de la route reliant Tindouf à Zouerate, car elle va permettre aux opérateurs algériens d'accéder aux marchés africains et consolidera, par ailleurs, la coopération économique entre les deux pays» ainsi que les perspectives de leur renforcement, et ce, dans le cadre de la concrétisation des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. À cet effet, les deux ministres ont insisté sur l'importance stratégique du projet de la route Tindouf-Zouérate. Une voie constituant une passerelle de coopération et de complémentarité devant ouvrir des perspectives prometteuses au développement économique intégré entre les deux pays et peuples frères. Dans une déclaration à la presse à l'issue de la rencontre, Nani Ould Chrougha a qualifié le projet de route de «stratégique et vital pour la région et pour la complémentarité entre l'Algérie et la Mauritanie», rappelant l'existence d' «un comité algéro-mauritanien, chargé de la coordination pour la réalisation de ce projet dont la concrétisation sur le terrain est en cours pour répondre aux aspirations des deux peuples frères». Un comité dont la première réunion se tient à Alger entre le ministre des Travaux publics, de l'Irrigation et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh, et Nani Ould Chrougha. Une réunion devant également examiner la coopération entre les deux pays dans le domaine des travaux publics et l'irrigation. À cet égard, Lakhdar Rakhroukh a mis en avant l'importance du projet de la route reliant Tindouf à Zouérate dans le domaine du transport et des travaux publics, car elle va permettre aux opérateurs algériens d'accéder aux marchés africains et consolidera, par ailleurs, la coopération économique entre les deux pays. Cet ouvrage vient s'ajouter au projet de réalisation du poste frontalier entre les deux pays, une infrastructure qui va améliorer la circulation de tous les opérateurs économiques et les citoyens des deux pays. Un avis partagé par son homologue mauritanien qui a salué les importantes réalisations algériennes dans le domaine des infrastructures de base, grâce à la mise en place de divers projets économiques, notamment les routes et les infrastructures techniques. Pour rappel, l'Algérie et la Mauritanie avaient conclu, à Alger le 28 décembre 2021 lors de la visite d'Etat effectuée par le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, un mémorandum d'entente pour la construction de ladite route, longue de 773 km. L'Algérie est pleinement disposée à réaliser ce projet vital, tant pour les études y afférentes que pour la liste des entreprises auxquelles sera assignée cette mission, avait affirmé la directrice des routes et des autoroutes au ministère de Travaux publics, de l'Hydraulique et des Infrastructures, Sonia Adafer. Un projet devant générer, au passage, des emplois et de la richesse, des deux côtés des frontières.