Du tac au tac. Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, est connu pour être rapide à la gâchette surtout lorsqu'il s'agit de défendre l'Algérie, pays d'un million et demi de martyrs. Mettant à profit la réunion du Conseil de la nation, Salah Goudjil a sorti l'artillerie lourde pour «dézinguer» l'ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, pour ne pas le citer. Dans une «analyse» (sic!) sur la nouvelle Algérie truffée de mensonges et d'élucubrations, l'ancien diplomate a craché son fiel sur l'Algérie et ses dirigeants... Il est même allé jusqu'à prédire l'«effondrement de l'Algérie». La réponse de Salah Goudjil ne s'est pas fait attendre. S'exprimant, hier, au Conseil de la nation, Salah Goudjil a affirmé que «l'Algérie, qui a préservé l'indépendance de sa décision politique et restauré sa place au niveau des instances internationales, inquiète les ennemis et leur expansion à l'étranger». Dans son réquisitoire, Salah Goudjil met également en garde contre le retour des adeptes du néocolonialisme qui, précise-t-il, veulent garder l'Algérie sous tutelle. Qualifiant l'ancien diplomate français, sans le citer, de « porte-parole du néocolonialisme», Salah Goudjil soulignera que «quand on entend des déclarations, notamment de ceux qui exerçaient des responsabilités liées à leur pays proche de l'Algérie, et leur pessimisme sur l'avenir de l'Algérie, on se rend compte que les adeptes du néocolonialisme sont toujours présents et les idées du néocolonialisme sont toujours présentes. Une manière de donner une leçon d'Histoire à Xavier Driencourt. Des déclarations, a-t-il soutenu, qui « nous poussent à la prudence et à la vigilance. Des déclarations qui incitent à la mobilisation pour faire face au néocolonialisme». Pour Salah Goudjil, cette «sortie médiatique» n'est que le reflet d'un sentiment anti-algérien du fait que l'Algérie a toujours soutenu « les causes justes» et «a contribué à la libération des autres peuples colonisés sans contrepartie. Une Algérie fidèle à ses principes comme en témoigne son soutien au peuple palestinien et au peuple sahraoui». Une Algérie ayant contribué au renversement de six gouvernements coloniaux et à l'effondrement de la IVe République, rappelle Salah Goudjil. Une Algérie tournée vers l'avenir et dont le «seul souci de ses dirigeants est de hisser le niveau de vie du citoyen ainsi que de rendre la voix de l'Algérie audible et respectée dans le concert des nations», affirme Salah Goudjil. Dénonçant l'ingérence de l'ancien ambassadeur français à Alger, Salah Goudjil martèle que «ces gens doivent comprendre que nous avons dépassé ce stade, et l'Algérie d'aujourd'hui n'est pas l'Algérie d'hier». Recadrant l'ancien diplomate, Salah Goudjil affirmera que «l'Algérie avance avec fermeté et résolution vers l'avenir», avant de souligner que « tout comme je distinguais, hier, le colonialisme français du peuple français, aujourd'hui, je fais un distinguo entre les adeptes du néocolonialisme et le peuple français. Une ferme conviction ancrée en nous».