La période estivale est connue pour être celle des vacances et des congés annuels. Les partis politiques nationaux se sont, semble-t-il, bien adaptés au rythme de cette saison. Pour preuve, la majorité des partis a «préféré» faire l'impasse sur la tenue de leur université d'été cette année. Le MSP et le RND ont annulé le traditionnel rendez-vous de la base. Seul le FLN, maillon fort de l'Alliance, maintient son programme. Le parti de Boudjerra Soltani, avance comme argument, pour l'annulation de la tenue de son université d'été, l'agression du Liban par Israël. Lors de la tenue de son Madjliss Echoura, le MSP n'a pas abordé que la question libanaise, qui figure en tête des priorités du parti du défunt cheikh Nahnah. De son côté, le RND a annulé son université d'été pour «défaut d'hébergement». Selon M.Chorfi, porte-parole du RND, son parti n'a pas trouvé «un lieu d'hébergement au centre du pays pour organiser» son université d'été. Contrairement à ses alliés, le FLN, s'est engagé à la tenue de l'université d'été. Cette dernière aura lieu le 22 du mois en cours à Béjaïa, plus exactement à Ifri Ouzelaguen. Le choix de la date et du lieu ne sont pas fortuits. «C'est un retour aux sources», estime-ton au FLN, histoire de rappeler que l'acte fondateur de l'Etat algérien moderne a été annoncé en Kabylie par le FLN, porte-drapeau de la guerre de Libération nationale. La révision de la Constitution, la loi électorale, les prochaines échéances électorales et l'opération de renouvellement des mouhafadas et des kasmas sont autant de thèmes qui seront débattus. En dehors du cercle présidentiel, les partis d'opposition n'ont pas encore, eux aussi, arrêté les dates, les lieux et l'ordre du jour de leurs universités d'été. Vu la crise interne qui secoue son parti, Djaballah annonce son forfait pour cet été. Selon M.Benkhelaf porte-parole du parti, le MRN privilégie la tenue du congrès du parti. Les thèmes qui seront débattus tournent autour de la conjoncture politique actuelle, la situation des pays arabes après l'invasion du Liban et la révision de la Constitution. Le FFS, le RCD et le PT n'ont rien laissé transparaître. Le vieux parti d'opposition (FFS) qui prépare son congrès national -après plusieurs reports- risque de déclarer forfait lui aussi. Donc, cette année la quasi-totalité des partis politiques ont brillé par le boycott des universités d'été. Mais, cela n'empêche pas ces mêmes partis de préparer la prochaine rentrée sociale. Celle-ci s'annonce déjà politiquement explosive. Selon les observateurs, le MSP joue la carte du Liban pour préparer sa rentrée sociale en force. Il appelle à des marches dans la rue. Il anime des réunions avec sa base et il ne cesse d'alerter l'opinion nationale et internationale sur la situation au Liban.