Ce sont, en effet, de grands films qui sont proposés au public afin de découvrir sur grand écran la vitalité des cinématographies du Maroc, d'Algérie, de Tunisie, d'Egypte, de Palestine, du Liban, de Syrie, d'Irak, d'Iran... et des diasporas dans le monde. Des projections qui sont toujours accompagnées de rencontres avec les équipes des films et des personnalités du cinéma. «Lors de cette 18e édition, le Pcmmo propose de célébrer sa majorité autour d'une sélection de 20 films - fictions et documentaires, dont 13 avant-premières et inédits - aussi variés par leur provenance que par leurs choix esthétiques et thématiques», nous apprend-on. Ainsi la soirée d'ouverture sera marquée par la projection du long métrage «La dernière Reine» de Adila Bendimerad et Damien Ounouri, en leur présence. L'Algérie toujours au rendez-vous Ce film historique reconstitue la cour fastueuse et raffinée de la reine arabo-berbère Zaphira, redonnant ainsi vie à une figure algérienne mythique et méconnue. Un film qui continue son bonhomme de chemin dans les festivals après avoir été primé déjà à la Mostra de Venise et au festival de Djeddah. Le lendemain et dans le cadre du Ciné Café, le public est invité à (re) voir «Kindil el Bahr», moyen métrage de Damien Ounouri, sur un scénario d' Adila Bendimerad et Damien Ounouri, en leur présence. Le film met en scène une jeune mère de famille (Adila Bendimerad) qui, lors d'une sortie à la plage, est lynchée à mort par un groupe d'hommes, alors qu'elle se baigne seule. Peu après sa disparition, sur cette même plage, tous les baigneurs meurent subitement... S'ensuivra la projection de «L'Olivier sauvage» de Kamel Azouz en présence du cinéaste et de Méziane Azaïche, protagoniste du film, directeur de la salle de spectacle Le Cabaret sauvage. «L'Olivier sauvage» relate le destin exceptionnel de Méziane Azaïche, jeune Algérien venu en France à la fin des années 70 avec des rêves plein la tête et une passion dévorante pour l'art et le spectacle vivant, qui dirige aujourd'hui l'une des salles de spectacle les plus prestigieuses de l'Hexagone: Le Cabaret sauvage. Un endroit mythique fréquenté par beaucoup d'artistes algériens depuis sa création. Au programme de la 18eme édition du Pcmmo également le nouveau long métrage de Mounia Meddour, «Houria». Une projection qui aura lieu en présence de la réalisatrice. Après «Papicha» (César du meilleur premier film en 2020) la réalisatrice Mounia Meddour poursuit son exploration des figures féminines magnifiques confrontées aux violences humaines et politiques avec, Houria (Lyna Khoudri), jeune et talentueuse danseuse qui voit sa vie basculer suite à une agression... On notera aussi au programme, la projection de «Le principal» de Chad Chenouga, avec comme acteur principal Roschdy Zem qui interprète le rôle de Sabri Lahlali, principal adjoint d'un collège de quartier. Ce dernier est prêt à tout pour que son fils, sur le point de passer le brevet, ait le dossier scolaire idéal. Mais il ne sait pas jusqu'où son entreprise va le mener.. Au programme du Pcmmo figure aussi «Chevalier noir. A Tale of Shemroon» de Emad Aleebrahim-Dehkordi. La séance qui se tiendra en présence du réalisateur, sera présentée et animée par Bamchade Pourvali historien du cinéma, fondateur du site Iran Ciné Panorama. C'est l'histoire d'Iman et son jeune frère Payar qui vivent avec leur père dans un quartier du nord de Téhéran. Après la mort de leur mère, Iman cherche à tout prix un moyen de quitter la maison familiale et profite de ses relations privilégiées avec la jeunesse dorée de Téhéran pour se lancer dans un petit trafic juteux. Mais ce qui semblait être le chemin vers un nouveau départ les entraîne dans une spirale qui va bouleverser leur destin. Cinéma et pédagogie Rappelons que la particularité du Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient est que les cinéastes vont à la rencontre des collèges et des lycéens dans un esprit de pure découverte et d'éveil au 7 eme art. Parmi ces films qui leur seront projetés, on citera «Houria» de Mounia Meddour, mais également «La Cour des miracles» de Carine May et Hakim Zouhani, où les collégiens iront à la rencontre de l'acteur Mourad Boudaoud.Le film se passe à l'école primaire Jacques Prévert, en Seine-Saint-Denis, qui est menacée par l'arrivée d'un nouvel établissement scolaire bobo-écolo flambant neuf. Zahia (Rachida Brakni), la directrice de l'école, en quête de mixité sociale, s'associe à Marion (Anaïde Rozam), jeune instit pleine d'idées, pour créer la première «école verte» de banlieue et attirer les nouveaux habitants. Mais pour ça, il va falloir composer avec une équipe pédagogique disons... hétéroclite, et pas vraiment tournée vers la nature. Un film à la fois pertinent et très pédagogique qui porte entres autres sur l'amour de l'écologie. Outre la projection de films syriens, marocains, palestiniens ou encore libanais, un hommage sera rendu à la cinéaste franco-marocaine Dalila Ennadre, à travers une projection de son film «Jean Genêt, Notre-Père-des-Fleurs», suivie d'une performance. Sous l'ombre bienveillante de Jean Genet, ce film documentaire posthume de la cinéaste franco-marocaine Dalila Ennadre est un dialogue entre les vivants et les morts, une invitation à tenir les mondes ensemble, entre sourde révolte humaniste et élégie poétique. La projection sera suivie d'une lecture de textes autour du Genet de Dalila par sa fille Lilya Ennadre, accompagnée des arrangements musicaux de Mounsi avec Malika Abbes. Une nouvelle édition où l'amour du cinéma sera à nouveau célébrer sans aucun contexte avec brio et émotion.