Un nouveau drame routier impliquant un bus de voyageurs a eu lieu, hier à Ouargla. Cinq personnes ont trouvé la mort et 10 autres ont été blessées, suite à une collision entre un bus assurant la ligne Batna-Ouargla et un camion, survenue sur la RN56, dans la commune de Hassi Ben Abdellah, daïra de Sidi Khouiled. C'est ce que nous avons appris, hier matin, du capitaine Zouhir Benamzal, chargé de communication auprès de la direction générale de la Protection civile (Dgpc). Les dépouilles mortelles des victimes et les blessés ont été transportés par les éléments de la Protection civile vers l'Etablissement public hospitalier, Mohamed Boudiaf, a ajouté notre source. «La wilaya déplore ainsi, le bilan le plus lourd des 275 accidents survenus sur les routes du pays, durant le week-end et ayant causé la mort à 12 personnes ainsi que des blessures à 383 autres», a précisé le capitaine Zouhir Benamzal. Une enquête a été aussitôt ouverte par la Gendarmerie nationale (GN), pour déterminer les circonstances exactes du drame d'Ouargla. Un dépassement dangereux a été relevé par les enquêteurs de la GN, souligne un communiqué rendu public, hier matin, par la gendarmerie, via son site Tariki, dédié à la sécurité routière. Le choc frontal entre les deux véhicules a été extrêmement violent, comme le montre les photos du drame publié sur la page de la Gendarmerie nationale. Le non-respect du Code de la route est à l'origine de ce carnage de trop. Mais pas que cela. Un autre élément est sous la loupe des autorités compétentes. Il s'agit du temps de pause et la durée de conduite des chauffards. Ce grave accident mortel est survenu tard dans la nuit, de vendredi à hier, précisément à minuit trente. L'accident n'est pas le premier impliquant des bus assurant de longs trajets et camions. Il intervient suite à une série de plusieurs collisions, survenues depuis le début de l'année. Le dernier en date remonte à mercredi dernier, où une personne est décédée et 6 autres ont été blessées suite à une collision survenue entre un bus de transports de voyageurs et un véhicule utilitaire à Tébessa. Un autre accident, impliquant un autre chauffard, avait été déploré le 3 février dernier. Trois personnes sont décédées ce jour-là et 10 autres ont été blessées suite à une collision impliquant un bus de voyageurs et un véhicule utilitaire à 2h 30 du matin. La persistance de ces drames liés aux comportements dangereux des chauffards n'est pas passée sans que les responsables ne soient punis. La toute dernière sanction est tombée lundi dernier. Deux chauffeurs de bus ont été condamnés par le tribunal de Koléa (Tipaza) à la prison ferme avec retrait de leurs permis de conduire, pour avoir mis en danger la vie des voyageurs à Douéra (Alger), selon un communiqué du tribunal. Les inculpés ont été également condamnés à payer une amende de 200000 DA avec interdiction d'exercer l'activité de transport public des personnes pour trois ans, selon le même document. Les jugements ont été rendus suite à la poursuite judiciaire contre les deux « fous du volant » impliqués dans une affaire de manœuvres et de dépassements dangereux, mettant en danger la vie des passagers, au niveau de la RN 36 reliant Baba Hassen et Douéra en date du 30 janvier dernier. Le durcissement des sanctions contre les contrevenants aux règles de la circulation routière ne semble pas suffire à lui seul. La mise en place d'un dispositif qui permet de contrôler la vitesse du véhicule, la durée de conduite et le temps de pause est suggéré et recommander par la Protection civile. «Le chronotachygraphe doit être mis en place et en urgence afin de surveiller les chauffards » juge, pour sa part, le capitaine Nassim Bernaoui.