Un projet de résolution appelant l'entité sioniste à «arrêter immédiatement et complètement» toutes les activités de colonisation dans les territoires palestiniens, était, hier, au menu d'un briefing public au Conseil de sécurité de l'ONU, suivi de consultations à huis clos. Les membres du Conseil négociaient un projet de résolution sur les colonies sionistes en Cisjordanie occupée rédigé par les Emirats arabes unis (EAU) en coordination avec l'Etat de Palestine. Un vote pourrait avoir lieu, tard dans la soirée. Le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, et la commissaire générale adjointe de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Leni Stenseth, sont les conférenciers attendus lors du breifing. Des consultations à huis clos sont prévues après la séance d'information publique. Les récentes décisions de l'occupation sioniste de faire avancer l'activité de colonisation en Cisjordanie occupée devraient être au centre de la réunion. Le 12 février, l'occupant sioniste a annoncé qu'il autoriserait rétroactivement neuf avant-postes de Cisjordanie occupée. Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité le 13 février, le représentant permanent de l'Etat de Palestine auprès de l'ONU, Riyadh Mansour, a déclaré que ces décisions étaient «une preuve supplémentaire d'une politique (sioniste) délibérée de colonisation et d'annexion de la terre palestinienne, en violation grave du droit international, c'est-à-dire constituant des crimes de guerre». La lettre appelle le Conseil à parler d'une seule voix pour envoyer un message à l'entité sioniste selon lequel «il doit cesser immédiatement toutes les politiques et mesures illégales, et qu'il devra répondre de son mépris flagrant du droit international et de la communauté internationale». Ces dernières semaines ont vu la poursuite des raids sionistes en Cisjordanie occupée, des démolitions de structures palestiniennes et des agressions liées aux colons. Dans une déclaration du 13 février, trois rapporteurs spéciaux du Conseil des droits de l'homme des Nations unies ont déclaré qu'au cours du mois de janvier, les forces d'occupation sioniste ont démoli 132 structures palestiniennes, un chiffre qui représente une augmentation de 135% par rapport à la même période en 2022. Par ailleurs, l'Union africaine (UA) a réitéré, dimanche à l'issue de son 36e sommet à Addis-Abeba en Ethiopie, son «plein soutien au peuple palestinien dans sa lutte légitime» contre l'occupation sioniste. Dans une déclaration, l'UA a appelé les Etats membres «à défendre la juste cause palestinienne et toutes les décisions en sa faveur lors des fora internationaux, ainsi qu'à défendre la ville sainte d'El Qods, en rejetant toute action ou décision (de l'entité sioniste) contraire au droit international». L'Organisation panafricaine a, en outre, condamné les pratiques coloniales de l'entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés. Dans le même sillage, l'UA a condamné l'interdiction par l'entité sioniste des travaux des comités internationaux et des rapporteurs spéciaux en Palestine occupée. Samedi, dans une allocution à l'ouverture des travaux du sommet de l'UA, le Premier ministre de l'Etat de Palestine, Mohamed Shtayyeh, a qualifié la participation de son pays en tant qu'invité de «message clair qui affirme que l'Afrique défend les droits inaliénables du peuple palestinien», indiquant que les dirigeants africains «confirment à travers cette tribune leur soutien en faveur de la Palestine, qui a toujours été sur le même front que les mouvements de libération en Afrique».