La force de frappe du Gspc, dans la région, a été réduite considérablement. A quelques jours de la date de clôture des dispositions prévues par la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, les forces de lutte contre le terrorisme s'apprêtent à lancer le dernier assaut contre les dernières poches où activent les irréductibles des thèses intégristes. Ce constat est à tirer de la présence en masse de forces militaires et du quadrillage par les unités de la gendarmerie de toute la région est et sud-est de la wilaya. Depuis Beni Mansour jusqu'aux frontières avec Boumerdès en passant par le versant sud du Djurdjura et les limites avec Tizi Ouzou, des barrages fixes de ce corps de l'ANP sont dressés nuit et jour. Une opération de ratissage, à grande échelle, est menée en parallèle dans les massifs de Chréa (Bechloul) plus précisément aux abords de cette forêt et sur les monts d'Ighil Oumanchar et le massif boisé de Thamallahth. L'armée selon des sources proches, aurait déployé de gros moyens en confiant la mission préparatoire aux éléments du génie. La présence en fin de semaine dernière d'hélicoptères laisse penser que l'opération serait guidée par un très haut responsable de l'institution militaire. La même situation est vécue à l'ouest dans les monts qui surplombent la daïra de Kadiria. Pour rappel, signalons que quelques éléments appartenant aux phalanges El Ghouraba et Al Houda continuent à écumer l'axe délimité depuis le versant sud du Djurdjura, lieu de liaison avec les wilayas de Tizi Ouzou et Boumerdès par le col de Thirourda, jusqu'aux wilayas de Bordj et de M'sila en passant par la forêt de Chréa et le mont des Bibans. Le nombre d'éléments, qui composent ce qui reste de ces deux phalanges, est estimé à moins d'une trentaine de terroristes et dont bon nombre veut se rendre. Pour marquer leur présence et faire croire à une quelconque capacité de nuisance, ces groupes ont, au début de juillet, attaqué une section de l'ANP chargée de la sécurité de la base pétrolière de Beni Mansour. L'attentat, le premier depuis deux années, avait fait 7 tués dans les rangs de l'unité militaire. S'agissant toujours des faits que certains pro-intégristes considèrent comme des faits d'armes, ces intégristes ont récemment kidnappé un citoyen de la région de M'chedallah et exigé une rançon pour sa libération. Même unanimement, les gens s'accordent à dire que la force de frappe du Gspc, dans la région, a été réduite considérablement, d'autres tentent de saisir la conjoncture du Liban pour faire l'éloge de la mouvance islamiste. Ces propagandistes omettent volontairement de dire que la lutte du Hezbollah est menée contre un occupant juif alors qu'en Algérie ce sont des Algériens qui mènent une guerre contre leurs frères. Le parallèle entre les deux causes n'a aucune raison d'être. La démolition des infrastructures de base a coûté à la wilaya de Bouira des milliards de dinars depuis l'avènement de la mouvance intégriste. Un millier de personnes ont payé de leur vie leur opposition à cette nouvelle façon de penser importée depuis les royaumes de la péninsule, laquelle péninsule, aujourd'hui, condamne la résistance libanaise et sert de port aux convois militaires dépêchés depuis Washington pour exterminer les enfants et les femmes de Qana. La mise en place par le président de la République de la charte pour la paix, unique alternative après l'échec du tout sécuritaire, a permis à plus d'une centaine de personnes, induites en erreur, de retrouver la société et d'y vivre paisiblement. Plusieurs personnes emprisonnées ont retrouvé la liberté et leurs proches. Ce retour graduel mais concret vers la vie normale ne saurait se concrétiser qu'avec l'éradication de ces derniers éléments qui rackettent, tuent, volent au nom d'une idéologie et d'une religion qu'ils ne connaissent même pas. La présence en force des militaires, le quadrillage de la wilaya tristement qualifiée de zone rouge depuis 1991, laisse penser que le rétablissement définitif de la sécurité est à l'ordre du jour avec pour date butoir le 28 août.