L'arrivée de l'Algérie dans le club des Brics se confirme de plus en plus. Cette bonne perspective pour le pays d'intégrer un bloc économiquement solide et aux grandes ambitions de puissance prend forme semaine après semaine. En attendant l'officialisation de l'acte d'accession à ce bloc, une question qui sera tranchée le mois de juin prochain, l'Algérie est d'ores et déjà invitée à prendre part au prochain forum juridique des Brics. L'évènement aura lieu en Afrique du Sud au mois de décembre. A priori, l'invitation adressée à l'Algérie pour ce Forum équivaut à un quitus de validation de la candidature de l'Algérie. Autrement dit, les possibilités d'accession aux Brics ne cessent de s'agrandir. Pour ce qui est de ce forum qu'abritera le pays de Nelson Mandela, il aura lieu en comité élargi avec la participation des membres des Brics (Brésil - Russie - Inde-Chine-Afrique du Sud). C'est ce qu'a expliqué Alexei Klichine, le président de la commission chargée des questions juridiques des processus d'intégration contemporains avec la participation de la Russie. Les participants à ce forum examineront la création d'un mécanisme de résolution des problèmes juridiques en lien avec la banque des Brics, créée depuis 2014, et appelée Nouvelle banque de développement. Alexei Klichine a affirmé que c'est la première fois que la rencontre des représentants des Brics soit à des pays qui ne sont pas membres. Il a précisé que l'ordre du jour sera concerté et peaufiné d'ici le mois de mai. Incontestablement, l'invitation adressée à l'Algérie pour prendre part à ce forum est une confirmation que son adhésion aux Brics fait consensus par les membres du bloc économique dont le poids est désormais plus important que celui du G7. Ce qui confirme les faveurs qui lui ont été exprimées notamment par la Chine, la Russie, le Brésil et l'Afrique du Sud, depuis qu'elle a formulé, par la voix du président de la République, son désir d'y adhérer. Il y a des facteurs qui «habilitent l'Algérie» à rejoindre les Brics, avait affirmé le président Tebboune. Plus grand pays arabe et africain, premier exportateur de gaz en Afrique, quatrième plus grande économie en Afrique et exempte de dettes extérieures, sont les éléments légitimant l'ambition de l'Algérie. Auxquels il faudrait ajouter, des atouts politiques et ceux évoquant l'histoire du pays et sa place dans les luttes pour un ordre mondial équilibré et juste dans le Mouvement des non-alignés. Tebboune a fait savoir cependant, que beaucoup de travail reste à faire cette année. Il a cité notamment la nécessité d'augmenter le PIB et le taux de contribution du secteur industriel au PIB, ainsi que plusieurs indicateurs économiques qui doivent être réformer davantage pour accéder la tête haute aux Brics. Sur les prévisions de l'approbation de la demande de l'Algérie, le chef de l'Etat a affirmé que les pays du groupe tels que la Chine et la Russie se sont montrés «favorables au même titre que l'Afrique du Sud, et le Brésil sous la présidence de Lula da Silva «Cela signifie que la porte est grande ouverte», s'est réjoui le président Tebboune qui a souligné que la décision d'adhésion sera prise durant la prochaine réunion du groupe prévue cet été. Cette réunion se tiendra également en Afrique du Sud qui assure la présidence tournante du bloc.