C'est aujourd'hui que le premier secrétaire du parti animera un meeting populaire au Stade communal de la ville de Sidi Aïch, à 45 km de Béjaïa. Au-delà de la reprise de l'activité de ce parti constatée depuis le changement opéré au secrétariat national, il y a lieu de noter que le choix porté sur la ville de Sidi Aïch pour cette sortie populaire, n'est pas du tout fortuit. En effet, la région de Sidi Aïch a toujours un penchant pour le RCD qui est majoritaire dans plusieurs assemblées locales. L'on déduit aisément alors ce choix à travers lequel M.Djeddaï voudrait sans doute donner un coup de fouet à l'activité des structures intermédiaires du FFS. Chose tout à faire légitime à quelques mois des échéances électorales. Cette sortie se veut aussi l'expression d'un retour en force du parti d'Aït Ahmed par rapport notamment à la situation que vit actuellement la Kabylie. Réduit à un rôle oscillant entre le soutien et la critique du mouvement citoyen, le FFS a, ces derniers temps, opéré un véritable «entrisme» au sein des ârchs par une activité intense. Ayant toujours revendiqué le statut de premier parti dans la région, le plus vieux parti d'opposition s'est rendu compte depuis, le début des événements de Kabylie, que ce statut lui échappe au profit des ârchs d'où, pour bon nombre d'observateurs, ce retour en force qui a non seulement sorti les militants de base de leur long «sommeil», mais aussi a redonné confiance à de nombreux citoyens. Même si la gestion des collectivités locales a quelque peu terni l'image de ce parti, il n'en demeure pas moins qu'elle est déjà presque oubliée. L'adaptation du discours politique à la situation par le premier secrétaire M.Djeddaï est une chance que s'offre le FFS pour reprendre son rôle influent dans le contexte actuel des événements.