En pleine fin août 2023, les juridictions ressemblent à tout, sauf à des lieux où l'on rend justice. À Alger, par exemple, commençons par la cour d'Alger. Le parking de la cour sise, au Ruisseau,, place de l'esplanade «Emiliano Zapata». Fantomatique, mi-désert, un public, réduit au minimum, des audiences, qui donnent envie de s'endormir, au milieu d'une chaleur excessive, et sous une étouffante et agaçante humidité. Seul, le guichet unique bosse sans arrêt, compensant ainsi le nombre élevé de greffiers partis at. homme, se reposer, d'une année infernale. Les deux jeunes nouveaux chefs de cour, Guellati et Boudjemaâ, font plus ample connaissance avec les services des neuf étages de la bâtisse. Parti en famille, Lotfi Boudjemaâ, le frais procureur général, nommé il y a quelque temps, à la place de ce bon vieux Moussa Otmani, muté ailleurs. Boudjemaâ s'en est allé, laissant l'intérim à l'excellent Messaoudi, 1er adjoint, qui nage en plein milieu, qu'il connaît très bien. À la rentrée, il y aura de sacrés changements au niveau de l'organisation, car il leur est a été signalé des «trucs» bizarres, qui se passent, dit-on, depuis le départ de Belgacem Zeghmati, lorsqu'il occupait le poste de procureur général depuis 2009, avant de partir pour quatre ans et ½, et revenir, par la grande porte, pour être nommé en 2019, ministre de la Justice, garde des Sceaux, jusqu'en 2021. Zeghmati avait alors, fini sa mission. Il laissera le soin à son collègue, et ami Abderrachid Tabi, dont les méthodes sont d'un autre calibre, continuer l'oeuvre inachevée! Les deux responsables devraient ouvrir l'oeil sur les étranges visiteurs en costard, papillon, rôdant sans vergogne dans les étages, bureaux, et couloirs de la bâtisse, vieille d'un petit quart de siècle. Ils sont constamment aux avant-postes de la cour, épiant les uns, observant les autres, comme s'ils attendaient l'apparition du nouveau croissant lunaire annonçant le début du Ramadhan! Et surtout semant l'intox ça et là! Cela devrait faire partie du passé, pas si lointain. Le personnel local, usé, a surtout besoin d'un nécessaire et utile «brushing», pour un meilleur fonctionnement des services de la cour, notamment les audiences quotidiennes.