Entre l'Algérie et la Nouvelle banque de développement (NBD) des Brics, le rendez-vous est pris. Il aura lieu au mois de septembre prochain. À l'ordre du jour: approbation des demandes d'adhésion à cette nouvelle institution financière, qui accompagne le club des Brics dans ses projets et ambitions. L'Algérie compte intégrer cette institution. La NBD a aussi comme mission principale celle de «soutenir les projets de développement dans les pays émergents».Cette mission vise à éloigner les pays émergents des «chantages» et autres pressions politiques qu'exercent les institutions du monde occidental comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM). En perspective de ce rendez-vous de septembre, le ministre des Finances, Laâziz Faïd, a rencontré jeudi la présidente de la NBD, Dilma Rousseff. Cela s'est passé à Johannesburg en marge du Sommet des Brics. Les deux parties ont débattu lors de cette rencontre «le dossier de l'adhésion de l'Algérie à la NBD, une banque internationale qui a pour objet de soutenir les projets de développement dans les pays émergents», a souligné un communiqué du ministère des Finances. Selon cette même source, la présidente de la NBD a exprimé «sa conviction quant à l'approbation de la demande d'adhésion lors de la prochaine session du Conseil des gouverneurs de la banque, prévue pour le mois de septembre prochain». Ont été abordées lors de cette rencontre, les mesures pratiques relatives au processus d'adhésion. La présidente de la Nouvelle banque des Brics a affirmé que «tous les pays membres au Conseil des gouverneurs ont affiché leur soutien à la candidature de l'Algérie», selon le communiqué du ministère des Finances. Les propos de l'ancienne présidente du Brésil confirment que la NBD accueille favorablement les ambitions de l'Algérie de figurer dans les institutions des Brics. Surtout depuis que l'Algérie a décidé d'apporter une première contribution de 1,5 milliard de dollars pour la NBD. Dilma Rousseff avait qualifié la démarche de l'Algérie d' «importante». «L'adhésion de l'Algérie à la banque des Brics et aux Brics est importante pour le groupe et ce en raison des potentialités, notamment naturelles dont dispose le pays et qui lui permettent de jouer un rôle important au sein du groupe des Brics», avait réagi Dilma Rousseff après l'annonce de la contribution de l'Algérie. Faïd a rencontré son homologue sud-africain, Enoch Godongwana, avec lequel il a abordé le renforcement de la coopération économique entre les deux pays. Cette rencontre a permis de passer en revue les opportunités de renforcement des échanges commerciaux et de l'investissement en vue de réaliser un développement durable dans la région.Dans ce cadre, les deux parties se sont engagées à poursuivre les efforts visant à développer les relations économiques et de les hisser au niveau des relations historiques et des liens d'amitié établis de longue date entre les deux pays, a indiqué le ministère des Finances. Les deux parties ont également évoqué le dossier de l'adhésion de l'Algérie à la Nouvelle banque de développement. Le ministre sud-africain des Finances a exprimé le soutien de son pays à l'adhésion de l'Algérie à cette banque. Il a affirmé que «tous les efforts possibles seront fournis pour accélérer cette adhésion».Les discussions ont porté aussi sur les questions soulevées lors du 15e Sommet des Brics, notamment celles relatives à la coopération financière et monétaire, a affirmé la même source, relevant que cette rencontre a permis d'examiner «les moyens de développement des opérations commerciales par l'utilisation des monnaies nationales». Faïd a examiné également à Johannesburg avec le ministre des Affaires étrangères du Bangladesh, les perspectives de l'adhésion de l'Algérie à la NBD des Brics. Les deux ministres ont évoqué «les perspectives de l'adhésion de l'Algérie à la Nouvelle banque de développement, laquelle a été soutenue par le Bangladesh, membre de la banque», selon le ministère des Finances. Concernant la coopération en matière de finances, les entretiens ont porté sur «les opportunités de signature d'accords de non-double imposition, ainsi que la promotion et la protection mutuelle des investissements», a fait savoir la même source.