A priori, la seconde possibilité semble plus plausible, quand on tient compte du processus d'alimentation en eau potable pour certaines zones de la ville. Les unes sont alimentées quotidiennement et, comme le centre-ville, les autres une à deux fois par semaine tels les quartiers dits résidentiels. Entre les uns et les autres, il y a ceux qui sont alimentés une fois tous les dix jours, à raison d'une demi-heure! Ces damnés parmi la population d'Annaba, dont les habitants de la plaine ouest et les zones dépendantes, sont contraints de s'approvisionner en eau potable, auprès de vendeurs d'eau de citernes! Outre que cette situation place ces populations au second rang des habitants de Annaba, elle impacte fortement leurs pouvoirs d'achat déjà dégradés. À raison de 1500 DA les 300 litres de cette eau, dont la consommation présente un danger pour les ménages, en raison de son origine douteuse et du manque d'entretien des citernes, ce dysfonctionnement dans la distribution du liquide précieux commence à lasser les ménages. Sans pour autant indexer quiconque, le problème de l'alimentation en eau potable implique tout un chacun. Puisqu'il est général pour toutes les communes d'Annaba. Certes, la faible pluviométrie a eu raison du niveau des barrages de Maksa et Chafia, qui alimentent la wilaya d'Annaba en eau potable mais, la situation n'est pas aussi dramatique. Mieux encore, certes, le système de rationalisation des ressources hydriques est une démarche visant à préserver le précieux liquide à travers un système d'exploitation, le moins que l'on puisse qualifier de défaillant. Autrement dit «comment expliquer que des milliers de foyers restent privés d'eau pendant plus de 15 jours?!» Et si l'eau venait à couler dans les robinets, c'est à des heures très tardives. À ce désagrément s'ajoute la faible pression qui fait stagner l'eau aux deux premiers étages, pendant que ceux du supérieur, après avoir veillé toute la nuit, finissent par se lancer à la recherche du précieux liquide dans les mosquées, à défaut de celui des citernes. Ces récurrentes perturbations dans l'alimentation en eau potable durent depuis des mois, mettant les habitants d'Annaba à rude épreuve. Par ailleurs, bien que les habitants de la wilaya d'Annaba, soient conscients de l'envergure des opérations menées par l'Algérienne des eaux (ADE) d'Annaba, dans la lutte contre les points noirs et les travaux de remise à niveau du réseau AEP qui est vétuste, cela n'empêche pas une alimentation, le moins que l'on puisse qualifier de relative, soit adoptée afin d'assurer une alimentation en ressources hydriques équitable à l'ensemble des habitants de la wilaya d'Annaba avec un programme d'exploitation bien adapté.