Les travailleurs sont inlassablement scotchés sur l'équation secteur rentable/revalorisation indiscutable. Pressées par le ministre des Participations, les Sociétés de gestion et de participation (SGP) ont accepté de rencontrer les fédérations de la Centrale syndicale. Les deux parties qui débattent de l'actualisation des conventions de branche ont repris, hier, difficilement, les conciliabules. Les pourparlers doivent ressouder la revalorisation salariale, menacée d'effondrement après le premier échec et mat, encaissé par certaines fédérations. Sidi-Saïd et Tayeb Louh, respectivement SG de l'Ugta et ministre du Travail redoutaient un remake en blanc des précédentes entrevues. Une hypothèse ayant motivé les deux hommes à envisager une seconde séance d'arbitrage pour le 18 du mois courant. Tout dépend de ce que sera la suite du feuilleton Ugta/SGP. En tout cas, et la Centrale syndicale et les salariés du secteur économique public n'espèrent, sans bégaiement aucun, qu'un happy end. Le scénario perdure depuis le mois d'avril dernier. Les métallos, scotchés sur l'équation secteur rentable/revalorisation indiscutable, sont allés, hier, à la rencontre des cinq «SGP+Snvi». Les débats tournaient autour des suggestions des SGP. Les syndicalistes de l'Ugta ont tenté, de leur côté, un forcing dans le but d'avoir une réponse à leur proposition. Les deux extrémités paraissent très éloignées l'une de l'autre, ce qui pourrait retarder encore la levée du blocus des SGP. Quoi qu'il en soit, les métallos n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère mais avec la menace de radicaliser le courroux des troupes de la mécanique et la métallurgie. Contacté par nos soins, le chef de fil des métallos, Mohamed Seddik Kardjani, dira que sa fédération ne compte faire aucune concession, car tous les documents comptables affichent au vert. Les travailleurs du secteur se réuniront aujourd'hui dans le cadre d'une assemblée générale prévue à la Maison du peuple. Dans l'après-midi d'aujourd'hui, un autre face-à-face est prévu entre la SGP Gistour et les représentants de la fédération du tourisme. Ces derniers campent également sur leur position et décident de ne remodifier aucune réclamation, à en croire Ali Mezioud, SG-adjoint de la fédération. Les travailleurs du secteur du tourisme exigent une hausse des salaires et une protection juridique après décision de fermeture et/ou de privatisation de l'entreprise. Quant à la fédération activant au sein d'Air Algérie, celle-ci devra aussi rencontrer le directeur général de la compagnie, mais aucune date n'est encore fixée. Selon Boukhari, l'un des syndicalistes de l'Ugta, la convention de branche est en panne, à l'origine la revendication de revoir à la hausse les salaires des travailleurs. Le secteur du textile demeure également livré carrément à l'incertitude. Au stade où en sont les choses, il n'est même pas possible de discuter d'une revalorisation salariale. Il est plutôt question a priori, d'assainir le secteur et le mettre à niveau. A l'heure où nous mettons sous presse, les débats se poursuivait entre les métallos et les cinq «SGP+Snvi», ce qui laisse croire qu'aucune partie n'est prête à lâcher du lest.