Le projet de la future ligne ferroviaire Béchar-Tindouf, dont le marché de réalisation, approuvé lors du dernier Conseil des ministres, tenu, mardi, sous la direction du président de la République, est un levier important pour l'économie nationale. Aussi, il est porteur de bonnes nouvelles pour les habitants du sud-ouest du pays. Longue de 950 km, cette voie ferrée devra assurer le transport du minerai de fer du gisement de Ghar Djebilet depuis Tindouf, vers le futur complexe sidérurgique de Béchar et même jusqu'à la zone portuaire d'Arzew (Oran). Le projet transportera annuellement environs 50 millions de tonnes de minerai de fer de Ghar Djebilet vers les deux destinations, comme précisé par Abdelkader Mazar le responsable de la communication de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif). Le même décideur a ajouté dans ce sillage, que «huit trains sont prévus à cet effet, et cela va permettre, en plus de donner un nouvel essor économique et social à une grande partie de la région, le renforcement des activités de transport ferroviaire des voyageurs et au désenclavement de plusieurs zones de cette partie du pays». Les travaux de ce (tant attendu) projet seront lancés dans l'immédiat par l'Anesrif, la Société nationale Cosider et l'entreprise chinoise Crcc, comme ordonné, mardi par le chef de l'Etat. Une fois opérationnel, ce projet d'envergure qui sera concrétisé en double voie ferrée, permettra, à travers des trains d'une vitesse de 160 km /heure, de traction mixte électrique et diesel, le transport quotidien de voyageurs et de marchandises du Sud-Ouest vers le Nord-Ouest du pays et au-delà, l'ensemble des autres régions du pays», comme expliqué par le même responsable, «et ce grâce au réseau ferroviaire national», a-t-il souligné. Le projet constitue un chaînon de plus dans le plan de maillage ferroviaire en cours d'exécution. Abondant dans ce sens, Abdelkader Mazar a, dans ce cadre, déclaré que des gares pour voyageurs seront réalisées au niveau des régions de la Hamada du Guir, Abadla, Oum Lassel et Tindouf, ce qui contribuera, comme préconisé par les pouvoirs publics, de raccorder par voie ferrée ces régions et de donner une nouvelle dynamique aux échanges commerciaux, aux activités économiques et à la mobilité permanente entre l'extrême Sud-Ouest et le reste du pays. Notons, sur ce registre, que le développement du réseau ferroviaire en Algérie est une priorité absolue pour le Président. Tebboune a insisté sur «la réduction des délais de réalisation du projet, tout en parachevant le reste des projets de voie ferrée afin de poursuivre le renforcement de notre économie nationale», comme le souligne le communiqué sanctionnant les travaux du Conseil des ministres. Le dossier bénéficie d'une réelle volonté politique et l'acte est joint à la parole, comme il ressort du dernier communiqué publié par le ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base. «La mise en oeuvre du Programme national dédié à l'investissement dans le réseau ferroviaire lancé par le Président, dans le cadre de la mise en oeuvre de son 15e engagement, a permis au réseau ferroviaire d'atteindre une longueur totale de 4 722 km de lignes opérationnels», a-t-on pu lire dans le document de la tutelle, rendu public hier sur sa page facebook. «La longueur de ce réseau devrait augmenter à 6 500 km, à la réception du programme actuel, et il est prévu qu'elle atteigne 15 000 km à l'achèvement du programme ferroviaire national d'ici 2030», a conclu la tutelle.