L'ambassadeur du Mali, Mahamane Amadou Maiga, a été reçu, ce jeudi, au ministère des Affaires étrangères. Ahmed Attaf a rappelé au diplomate malien «de manière appuyée», précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères «toutes les contributions de l'Algérie à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali». Un fait historique que la communauté internationale, notamment les puissances agissantes dans la région, reconnaissent. Ahmed Attaf a souligné dans la foulée que ces contributions «ont toujours reposé sur trois principes cardinaux dont elle n'a jamais dévié et dont elle ne déviera pas». L'entrevue, justifiée par les «récents développements de la situation» dans ce pays, était pour le chef de la diplomatie algérienne, l'occasion de rappeler «l'attachement intransgressible de l'Algérie à l'intégrité territoriale, à la souveraineté et à l'unité nationale du Mali». À ce premier principe, le ministre des AE a mis en évidence «la profonde conviction que la voie pacifique, à l'exclusion de toute autre, est la seule apte à garantir au Mali la paix, la sécurité et la stabilité de manière irréversible et durable». Quant au troisième principe qui découle des «deux premiers principes, c'est par la réconciliation nationale et non par des déchirements fratricides récurrents que le Mali s'engagera dans une oeuvre commune portée par tous ses enfants sans discrimination et sans exclusion lui assurant ultimement sa souveraineté, son unité nationale et son intégrité territoriale», rapporte la même source. Le communiqué du ministère des Affaires étrangères qui exprime une fermeté dans le ton, renvoie à une déclaration du département de Ahmed Attaf, en date du 13 décembre dernier, à travers laquelle l'Algérie a appelé «toutes les parties maliennes à renouveler leur engagement dans la mise en oeuvre de l'Accord de paix et de réconciliation issu du processus d'Alger pour répondre aux aspirations légitimes de toutes les composantes du peuple malien frère à une paix et à une stabilité durables». Ce rappel nécessaire de la position de l'Algérie sur la situation au Mali, traduit son souci à l'unité et la souveraineté de ce pays a été au centre des récentes rencontres avec les chefs des Mouvements signataires de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d'Alger. De fait, l'ambassadeur du Mali a été informé que ces rencontres «s'inscrivaient parfaitement dans la lettre et l'esprit de ce communiqué». L'attitude d'Alger n'a, à aucun moment eu d'autres intentions que de faire aboutir l'accord de réconciliation inter-malien, jusqu'à aujourd'hui, seule plate-forme de dialogue reconnue par les protagonistes, ainsi que des pays observateurs. Ainsi l'ambassadeur Mahamane Amadou Maiga a été chargé par Ahmed Attaf de transmettre aux autorités de son pays le voeu de voir «le gouvernement malien, en droite ligne de l'expression de son attachement à la mise en oeuvre de cet accord», s'associer «aux efforts actuellement entrepris par l'Algérie à l'effet de lui donner un nouvel élan», lit-on dans le communiqué du ministère. Le propos est on ne peut plus clair et traduit l'intention assumée de l'Algérie de respecter scrupuleusement l'Accord d'Alger, lui-même, très soucieux de préserver la souveraineté du Mali. Le ministre a rappelé également que «les relations multiformes et multiséculaires qui lient l'Algérie au Mali frère lui font obligation de tout entreprendre pour l'aider à emprunter la voie de la paix et de la réconciliation qui sont les garants véritables de sa sécurité, de son développement et de sa prospérité», a-t-on ajouté. «C'est dans cet état d'esprit que l'Algérie conçoit et assume son rôle de président du Comité de suivi de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d'Alger», conclut le communiqué du ministère des Affaires étrangères.