Des trois pays maghrébins, c'est surtout la Tunisie qui a fait la meilleure affaire. Le plan de développement économique, initié par le président de la République, ainsi que les réformes engagées en vue de moderniser certains secteurs, tels que la justice, l'éducation nationale, la santé, le secteur bancaire...semblent commencer à porter leurs fruits et se font positivement apprécier hors de nos frontières. Le Forum économique mondial, qui publie, chaque année, un classement de la compétitivité de 125 pays, montre que l'Algérie fait preuve d'une avancée significative. Le classement établi par le Forum économique mondial qui repose pour les deux tiers sur les résultats d'une enquête d'opinion réalisée auprès de 1100 chefs d'entreprise, met en exergue «les avancées institutionnelles significatives» qui, selon l'étude, ont permis à l'Algérie de faire un bond en avant appréciable. Des trois pays maghrébins (Algérie, Tunisie, Maroc), c'est surtout la Tunisie qui a fait la meilleure affaire en réalisant une avancée spectaculaire qui lui a permis de gagner sept places. Nos voisins tunisiens se situent, désormais, à la 30e place. Ce qui fait d'eux le premier pays du continent africain. Parmi les critères retenus pour établir l'indice de compétitivité mondiale, ceux dont a souffert l'Algérie, sont ceux qui touchent le système bancaire, des institutions publiques peu transparentes et fiables, l'éducation, souvent mise à l'index par l'Unesco, ainsi que l'innovation technologique qui doit être stimulée par la recherche et le développement. Pour ce faire, il faudrait que les universités et les entreprises travaillent en collaboration étroite et que ces dernières n'hésitent pas à investir financièrement dans le domaine de la recherche, qui demeure le segment essentiel de l'innovation technologique. Les avancées notoires et sensibles qu'a effectuées l'Algérie dans le domaine de la justice, de la réforme de ses institutions et de la promotion des droits de l'homme, ont grandement contribué à la situer en bonne place. L'état de ses finances, la réduction de sa dette extérieure jusqu'à devenir insignifiante, ses réserves de change, qui s'élèvent à près de 70 milliards de dollars, renseignent sur sa bonne santé économique. Avec une croissance économique de 5,1% et un PIB de plus de 5%, l'Algérie est redevenue un des pays les plus attractifs, et même si les investissements escomptés sont en-dessous des espérances du chef de l'Etat, il n'en demeure pas moins que le pays qui retrouve une stabilité sensible sur tous les plans, que cela soit d'ordre sécuritaire ou économique, ne peut laisser de marbre, plus longtemps, des investisseurs qui, à défaut de se bousculer au portillon, avancent, malgré tout, doucement mais sûrement. En orientant ses efforts sur la lutte contre le chômage, la flexibilité de son marché du travail, une école et une université plus performantes et surtout l'intégrité des fonctionnaires de son administration, l'Algérie fournirait d'autres arguments et assurances qui la hisseraient encore plus haut pour lutter efficacement contre «les failles du développement humain» que sont la misère, l'analphabétisme, l'absence d'accès aux soins et services de première nécessité qui constituent de puissants freins structurels.