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L'eau, cette équation de l'inconnu
MOSTAGANEM
Publié dans L'Expression le 28 - 08 - 2001

En matière de gestion des eaux, de santé, les services concernés se sont souvent laissés imposer une démarche beaucoup plus administrative que technique, alors que cette méthode a, de tout temps, montré ses limites.
Aujourd'hui, l'urbanisation, la croissance démographique, l'élévation du niveau de vie, l'abandon des ressources individuelles, ont considérablement développé la distribution collective de l'eau. Pour faire face à cette demande importante, il est devenu indispensable de multiplier les sources d'approvisionnement, les adductions, les réserves et les stations de traitement.
Beaucoup de problèmes viennent entraver la bonne gestion et une meilleure prise en charge des installations hydrauliques à Mostaganem. En matière de qualité de l'eau, des cas de pollution continuent d'être observés, à cause des branchements illicites ou lorsque des eaux s'infiltrent dans les canalisations d'eau potable par dépression lors des coupures programmées.
Le retard dans l'exécution de certains projets, le manque d'application de nouvelles technologies en matière de gestion et distribution des eaux, provoquent des perturbations évidentes.
Il faut signaler qu'aujourd'hui, tout Mostaganem est sensiblement affecté par une pénurie constante, les services de l'EGEMO par manque de pression et surtout de fréquentes coupures d'électricité, éprouvent des difficultés pour satisfaire les besoins des citoyens.
Dans la région du Dahra, la situation est encore plus alarmante, certaines communes ne disposent pratiquement pas de réseaux de distribution, l'alimentation se fait exclusivement par des bornes fontaines quand elles existent bien sûr.
La ressource principale de Mostaganem est celle du Plateau, qui n'est alimentée que par les précipitations à hauteur de 12% au maximum; pour les autres ressources tels le plateau de Chouachi, la plaine des Bordjas, le plateau de Achaâcha, le syndicat de Bouguirat, elles sont en voie d'épuisement.
Avec une perte annuelle évaluée à 5 millions de m3, soit plus de 40 %, due essentiellement aux conditions moyenâgeuses d'exploitation, aux moyens techniques limités, au manque d'infrastructures appropriées l'approvisionnement en eau potable à Mostaganem est une véritable équation de l'inconnu.


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