Donald Trump est quasiment assuré d'un match retour avec Joe Biden après sa victoire lors des primaires du «Super Tuesday» face à sa dernière rivale républicaine, Nikki Haley. L'ancien président (2017-2021) et candidat à l'élection de novembre a raflé quasiment tous les Etats - 13 sur 15 pour le moment - en jeu mardi lors de cette grande journée électorale. Parmi eux, la Californie, la Caroline du Nord, le Texas et l'Alaska. Entouré de ses partisans réunis dans sa résidence de Floride, Donald Trump a salué «une soirée formidable, une journée incroyable». Il n'a pas mentionné une seule fois Nikki Haley, la dernière républicaine à lui barrer la route vers l'investiture de son parti, consacrant toutes ses attaques à son rival probable à l'élection présidentielle, l'actuel président Joe Biden. La quinquagénaire a toutefois privé Donald Trump, 77 ans, d'un grand chelem en remportant le Vermont, un Etat peu peuplé frontalier du Canada. Les résultats de la dernière primaire républicaine, dans l'Utah, devaient être connus hier aux Etats-Unis. Côté démocrate, le président Joe Biden, 81 ans, brigue un second mandat et ne fait face à aucune opposition sérieuse. Il a sans surprise remporté mardi tous les Etats en jeu pour son parti, concédant une défaite anecdotique à un illustre inconnu dans les Samoa américaines, territoire du Pacifique. Déjà lancé, lui aussi, vers son duel attendu avec Donald Trump, Joe Biden a assuré que son rival était «déterminé à détruire notre démocratie», l'accusant d'être «focalisé sur sa propre revanche et sa vengeance, pas sur le peuple américain». Le match retour de 2020, qui n'enthousiasme pas les Américains selon les sondages, est quasiment confirmé, même si la course chez les républicains n'est pas formellement terminée. Depuis le 15 janvier et en dépit de ses ennuis judiciaires, Donald Trump a remporté presque toutes les primaires organisées par son parti. Nikki Haley, son ancienne ambassadrice à l'ONU, se pose comme la candidate qui saura rétablir la «normalité» face au «chaos de Trump». Mais la plupart des électeurs républicains font la sourde oreille à son plaidoyer. Restera-t-elle dans la course après ses mauvais résultats? La candidate ne s'est pas exprimée mardi soir, alimentant les spéculations sur son avenir. Dans un communiqué, son équipe de campagne a toutefois estimé qu'il existait encore «un grand nombre d'électeurs républicains exprimant de profondes inquiétudes vis-à-vis de Donald Trump». Les primaires peuvent en théorie s'étirer jusqu'à l'été. Mais l'équipe Trump prévoit de déclarer victoire «le 19 mars» au plus tard, après des scrutins notamment en Géorgie et en Floride. Donald Trump veut pouvoir se concentrer dès que possible sur son duel avec le président Biden, avant d'être aspiré par ses rendez-vous judiciaires. Son premier procès pénal débute le 25 mars, à New York. Il assure être «bien plus populaire» depuis qu'il a été inculpé au pénal à quatre reprises, mais nombre de sondages montrent que le soutien à sa candidature s'effriterait considérablement s'il était condamné dans l'une de ses affaires pénales. A la peine dans les sondages, Joe Biden défendra quant à lui son bilan et déroulera sa vision pour l'Amérique jeudi lors du traditionnel discours sur l'état de l'Union au Congrès. Sans surprise, l'ex-président Donald Trump a exprimé explicitement mardi son soutien à l'agression sioniste contre Ghaza, balayant la pression internationale hostile aux exactions en cours. Interrogé sur Fox News sur le fait de savoir s'il était «dans le camp d'Israël», il a répondu «oui». A la question de savoir s'il était «d'accord» avec la manière dont l'armée sioniste multiplie les crimes de guerre, Donald Trump a répondu: «Vous devez mettre fin au problème», sans préciser ce qu'il entend précisément par «problème».