Lors d'une conférence de presse animée jeudi dernier à Skikda, le président du MRN a mis en évidence la volonté de son parti de concrétiser une alliance avec les partis islamistes, dans le cadre des prochaines élections législatives. Il est évident que le voeu de Djaballah qui fait de la réhabilitation de l'ex-FIS son thème de prédilection, cherche surtout à raffermir ses rangs dans la perspective des échéances électorales. Cette option est, semble-t-il, partagée par certains partis islamistes alors que d'autres, à l'image du MSP et d'Ennahda, au pouvoir, explorent d'autres voies possibles. Le chef de file du MRN a, néanmoins, déclaré que «des négociations sont en cours entre les principaux responsables du FIS et les responsables du MRN sur la possibilité d'alliance envue des prochaines élections». Toutefois, aucune précision n'a été fournie sur l'identité des responsables du parti dissous et encore moins sur la teneur des tractations en cours. En outre, Djaballah déclare avoir l'intention d'«offrir un cadre d'expression politique» au parti dissous. Le MSP, en réaction aux déclarations de Djaballah «appelle à la vigilance du peuple algérien, lequel a retenu la leçon des précédentes élections dont il a payé les lourdes conséquences». Cependant, certaines voix s'accordent à dire que le choix de Djaballah de rallier les responsables du FIS à son parti est à même d'avoir l'effet inverse que celui escompté par la formation islamiste. Ces mêmes observateurs soutiennent qu'une telle alliance le placerait dans une position désavantageuse et accentuerait sa perte de vitesse. Par ailleurs, d'autres personnalités politiques qui requièrent l'anonymat qualifient la décision de ralliement du FIS par Djaballah comme «une tentative pouvant avoir des conséquences néfastes» et ajoutent que «cette option pourrait cacher des desseins inavoués».