Sans l'entraide sociale, la vie des pauvres gens est des plus difficiles La Kabylie, un peu plus que dans les autres régions du pays, faute d'agriculture et avec un chômage galopant, est en train de vivre un véritable enfer! Les pères de famille, à l'approche des fêtes et des autres événements festifs, sont devant des difficultés souvent insurmontables! La Kabylie s'apprête, à l'instar des autres régions du pays, à fêter l'Aïd dans quelques jours. Les pères de famille sont ainsi devant un autre moment de dépenses et ce, après les affres de la rentrée et du Ramadhan. Il faut prévoir des vêtements neufs pour les petits et aussi des chaussures, ne serait-ce que des tennis ou des chaussures de moindre qualité. En certaines villes existent depuis peu, des endroits où sont exposés des tas de fripes où les pauvres peuvent trouver de quoi vêtir leurs enfants. Cependant, avec la scolarisation, les pères de famille semblent dépassés avec les enfants qui refusent de porter n'importe quoi et exigent les vêtements portant la griffe ou la marque pour faire comme tout le monde. Les travailleurs, quand il y en a encore, avec les entreprises de la région, pour du moins celles qui fonctionnent encore, attendent que la paie se fasse. Une paie souvent réduite comme une peau de chagrin. Avec l'Aïd, il faut également compter avec les dépenses incompressibles comme les factures d'électricité et de gaz, celle de l'eau et aussi le loyer à payer en sus des impondérables et de la nourriture à assurer jusqu'à la prochaine paie! Il faut alors prier pour qu'un enfant ne tombe pas malade, car sinon...Aussi, l'approche des fêtes est-elle le casse-tête de tous les pères de famille aux revenus moyens. Et cette tranche de la population est de plus en plus importante. Comme il faut tout de même assurer les besoins de la famille, les gens sont obligés de se rabattre sur les emprunts et le crédit! Les temps sont de plus en plus durs et désormais les fêtes sont un véritable casse-tête pour les familles! En Kabylie, et du moins en certains villages, fort heureusement, l'entraide sociale est tout de même encore présente. Les «timechrets» ou sacrifice collectif de veau ou de mouton font que, malgré la cherté de la vie, les pauvres ont tout de même, de temps à autre et notamment lors des fêtes, de la viande sur leur table! La Kabylie espère le retour des entreprises qui ont fui la région aux moments chauds!