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Un fléau ancien et enraciné
TAYEB BELAIZ RECONNAÎT, À PARTIR DE PEKIN, L'AMPLEUR DU PHENOMÈNE
Publié dans L'Expression le 26 - 10 - 2006

En matière de lutte contre la corruption, il est toujours bon de commencer à balayer devant sa porte.
La justice américaine vient de condamner Jeffrey Skilling, l'ex-P-DG d'Enron, à plus de 24 ans de prison, pour sa responsabilité dans la faillite retentissante, en 2001, du géant de courtage en énergie. Ce n'est pas chez nous qu'un tel jugement risque d'arriver, la corruption étant, selon les termes mêmes de M.Tayeb Belaïz, ministre de la Justice et garde des Sceaux, à Pékin, profondément enracinée dans la société.
Et pourtant, lorsqu'on égrène la liste des textes juridiques adoptés par l'Algérie pour lutter contre les différentes formes de corruption et de détournement de deniers publics, le dispositif est réellement impressionnant, mais comme toujours, les textes ne valent que par ce que valent les hommes chargés de l'application. Autre pratique bien algérienne: un P-DG qui met en faillite son entreprise ne passe pas devant les juges et n'est jamais envoyé en prison, bien au contraire, mais est récompensé en se voyant bombardé à un poste encore plus élevé.
Il y a maintenant l'implication des instances internationales dans cette lutte, avec notamment l'adoption de la convention des Nations unies contre la corruption, adoptée le 31 octobre 2003, soit il y a trois ans de cela, par laquelle la communauté internationale s'est engagée résolument et avec détermination dans la lutte contre ce fléau.
De son côté, le Premier ministre australien a lié la corruption à la mauvaise gouvernance, d'où il ressort que la corruption ne peut sévir que là où les princes qui gouvernent sont, soit incompétents, ce qui est souvent le cas, soit illégitimes, ce qui arrive fréquemment, soit encore eux-mêmes corrompus ou corrupteurs, alors que le quatrième cas de figure, qui conjugue incompétence, illégitimité et corruption se rencontre plus souvent qu'on ne croit. Qui plus est, il est très facile de faire le lien entre le règne de la corruption et la généralisation de la pauvreté, et la baisse du niveau de vie des couches populaires et des classes moyennes de la société. Ces maux vont de pair avec l'inefficacité économique, le faible taux de croissance, le faible rendement de l'appareil productif, le développement tentaculaire de la bureaucratie, l'évasion fiscale, la fuite des cerveaux, la marginalisation de la recherche scientifique, la lourdeur parasitaire du système financier, au moment où se répandent comme une tache d'huile, des maux sociaux comme le gaspillage, le népotisme, la misère, l'état de nécessité, l'illettrisme, l'analphabétisme, l'inefficience du système de santé, l'avènement de maladies et d'endémies, tous fléaux qui sont facilités par des pratiques immorales comme le blanchiment d'argent, le transfert illicite de devises, le financement du terrorisme et le développement du grand banditisme.
C'est-à-dire que la corruption est comme la boîte de Pandore. Il suffit de l'ouvrir pour voir apparaître au sein de la société, mais surtout dans les institutions chargées de gérer les affaires de la cité, toutes sortes de maux et de fléaux aussi condamnables les uns que les autres.
Si un pays est arriéré ou sous-développé, surtout lorsqu'il a arraché de haute lutte son indépendance économique, c'est que, quelque part, il y a des raisons à cela: la confiscation de la légitimité populaire, surtout lorsqu'elle s'accompagne de la généralisation de la fraude pendant les élections, ne peut qu'entraîner un surcroît de démagogie, elle-même adossée à l'opacité dans la gestion des affaires de la cité et à l'altération des services publics.
M.Belaïz a appelé de ses voeux une coopération accrue de la lutte contre la corruption au niveau international. C'est vrai qu'à ce niveau, de nombreux responsables, convaincus de corruption ou de détournement,...fuient la police et les tribunaux de leur pays en allant couler des jours heureux à l'étranger, soit dans les paradis fiscaux, soit le plus souvent dans ces pays - mêmes qui ne se gênent pas de donner des leçons dans le domaine de la bonne gouvernance et de l'efficacité économique, même si des accords bilatéraux sont signés pour faciliter les procédures d'extradition. En matière de lutte contre la corruption, il est toujours bon de commencer à balayer devant sa porte.


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