Le candidat du FFS a animé hier son premier meeting au niveau de la maison de la culture Mohamed-Boudiaf à Bordj Bou Arréridj au titre du deuxième jour de la campagne électorale entamée ce jeudi, et ce jusqu'au 3 septembre prochain. Devant une assistance acquise à son discours, Youcef Aouchiche a saisi cette occasion pour revenir sur les principales propositions consignées dans son programme électoral. Un drapeau attaché autour de son cou, il a lancé d'emblée: «L'avenir appartient aux jeunes qui sont la clef du changement en Algérie.» «Nous comptons beaucoup sur cette catégorie pour s'associer à nous car, en toute modestie, nous portons un ambitieux projet visant à changer les choses vers mieux et à construire un Etat démocratique et social comme il eut été proclamé dans la déclaration du 1er Novembre 1954 et dans les résolutions du Congrès de la Soummam», a-t-il signifié. «Le changement est possible, mais ne pourra advenir qu'avec votre participation et mobilisation au côté du candidat des couches sociales défavorisées, du candidat du changement, des jeunes et du candidat qui veut l'amélioration du pouvoir d'achat et l'amélioration des conditions de vie des Algériens et Algériennes», a-t-il encore ajouté. Tout en rappelant qu'à Bordj Bou Arréridj, capitale du Hirak, où des jeunes avaient donné l'exemple, en se mobilisant en février 2019 en faveur de l'intérêt général et en scandant notamment leur refus du 5e madat, il indique: «Nous voulons aujourd'hui créer un Hirak électoral pour concrétiser un changement que vous aviez souhaité et qui sera au service des jeunes et de l'Algérie.» «L'Algérie dispose de tous les atouts pour jouer dans la cour des grands mais, malheureusement, toutes les politiques menées par les pouvoirs successifs depuis l'indépendance n'ont pas concrétisé les attentes légitimes et les aspirations démocratiques des millions d'Algériens et d'Algériennes», a-t-il soutenu. Pis encore, dit-il, «les tenants du pouvoir n'affichent aucune volonté politique pour réaliser le changement et construire un meilleur avenir». Leur gestion, poursuit-il, «s'articule autour de trois axes: l'exclusion, l'hégémonie et le bricolage...» «Nous disons depuis la capitale des Bibans que plus d'un demi-siècle de bricolage, de marginalisation, de gestion anarchique de la chose publique barakat!» a-t-il clamé. «Le peuple algérien, et Dieu sait qu'il en a suffisamment de capacité, veut contribuer à la construction de son pays souverain sur des fondements démocratiques...», a-t-il appuyé. Et d'ajouter: «Toutes ses aspirations sont contenues dans notre programme électoral pour la présidentielle.» L'orateur a, en outre, indiqué que son programme électoral Vision pour demain comprenait des propositions visant à «apporter des solutions aux problèmes que connaît le pays». Il a expliqué que «dans la vision prospective portée par ce programme, le peuple algérien occupe une place centrale dans l'édification de la patrie». Dans ce contexte, il est longuement revenu sur son engagement «de revoir à la hausse la bourse universitaire en proposant de l'augmenter à 20 000 DA». À ce popos, le candidat du FFS a fait savoir que «sa proposition qui n'arrangeait sans doute pas les lobbies activant dans ce créneau n'a pas manqué de soulever un véritable tollé». Dans son allocution, Aouchiche a réitéré la quasi-majorité de ses promesses et engagements de mettre en oeuvre «de fortes mesures sur le plan politique économique et social si les électeurs lui accordent leur confiance». Tout en réitérant la symbolique que devait refléter le lancement de sa campagne à partir de la Casbah et Bab El-Oued, deux quartiers au coeur de la Révolution contre l'occupation coloniale et les révoltes populaires durant la période post-indépendance, il a soutenu: «Ce que nous voulons à travers notre participation à la présidentielle est de contribuer à instaurer un large débat démocratique et réhabiliter toutes les libertés démocratiques et notre dignité...». Il a fait savoir que de multiples questions des citoyens lui parviennent sur ses comptes Facebook, Tiktok, tweeter, qu'il gère lui-même, «contrairement à d'autres candidats...». Par ailleurs, il s'est engagé, s'il est élu, à réviser la politique de l'emploi, «en créant des bassins d'emploi...». Il a également promis de réintégrer tous les exclus de l'emploi parmi les diplômés en master... Il a aussi évoqué ce qu'il appelle, «les victimes du mécanisme de l'aide à l'emploi, Ansej. Sans aucun accompagnement, ces derniers, dit-il, continuent à subir une énorme pression de la part des banques». Par voie de fait, il s'est engagé à traiter «sérieusement» ce dossier, en «écoutant d'abord les concernés». Dans la foulée, il a promis de supprimer les dettes des jeunes bénéficiaires de l'Ansej. Ses partisans, habillés en tee-shirts blancs et coiffés d'une casquette rouge, n'ont cessé de scander: «Aouchiche Président!» au détour de chaque propos portant sur ses différents engagements. Par ailleurs, en sillonnant les rues du centre-ville de Bousaada (M'sila), accompagné de militants du parti et de partisans, Aouchiche a saisi l'occasion pour échanger des propos avec des citoyens qu'il a invités à voter en faveur de son projet politique.