Le bras de fer entre partisans et opposants autour du projet d'investissement n'est pas près de connaître son épilogue. Le bras de fer opposant l'APC d'Amizour au patron d'Alexo, projet d'investissement de fabrication de profilés d'aluminium, reprend le devant de la scène avec l'entrée de la société civile. Hier, la ville d'Amizour a été, en effet, rythmée par deux rassemblements simultanés devant le siège de l'APC avec des objectifs diamétralement opposés. Le face-à-face entre les partisans de l'ouverture de l'usine, dont les ouvriers retenus par le patron d'Alexo pour le fonctionnement de son usine, et les opposants, proches du maire et des élus à l'assemblée toutes tendances confondues, a duré toute la matinée dans le calme total avant de se disperser. Au vu du nombre de participants, la partie semble être gagnée par les opposants au projet, c'est-à-dire ceux soutenant le maire, M.Meziane Belkacem, dans sa démarche de refus du démarrage de l'usine. Un refus qui trouve sa raison d'être en l'absence d'un permis de construire, document qu'exige une telle entreprise. Le maire d'Amizour, d'obédience RCD, bénéficie du soutien de l'ensemble des élus toutes tendances confondues au sein de l'assemblée, persiste dans sa démarche réfractaire en dépit de la position de la justice qui lui est défavorable mais également la sentence disciplinaire prononcée à son encontre par le bureau régional du RCD à Béjaïa. La suspension des rangs du parti motivée par, justement, son opposition au dit projet Alexo, est l'autre élément qui a mobilisé la foule partisane, hier, devant la mairie d'Amizour. Les opposants au projet Alexo apportaient, en effet, leur soutien moral des plus clairs au maire. Pour rappel, le bras de fer autour de ce projet d'investissement, a commencé du temps où l'APC d'Amizour était dépourvue d'élus. Le secrétaire général de l'époque s'y était appliqué à l'opposition du wali de Béjaïa. L'affaire connaîtra par la suite un rebondissement lorsque, le mois de juin dernier, le président d'APC ordonnait l'arrêt des travaux du raccordement en gaz de l'usine. A travers des déclarations, conférences de presse et plainte en justice, les deux parties en conflit ont tenté chacune en ce qui la concerne de développer un argumentaire pour porter à l'opinion la justesse de sa cause. Le dernier rebondissement se résume dans l'implication du politique. Le RCD, pour des considérations purement électoralistes, désavouait son maire pour prendre position en faveur du projet. M.Meziane Belkacem venait d'être suspendu, tandis que M.Aberkane, patron d'Alexo, multipliait les plaintes dont la dernière en date fut celle déposée contre le wali de Béjaïa. L'affaire n'est, cependant, pas près de connaître son épilogue.