Selon des sources crédibles, le Président Abdelaziz Bouteflika recevra les délégués des ârchs au plus tard à la fin du mois de février. Les délégués radicaux de la coordination interwilayas ne seront pas parmi les hôtes d'El-Mouradia. Les partisans d'Ali Gherbi et de Bélaïd Abrika ont jugé que l'appel de la présidence répercuté par l'APS ne les concernait pas. Par ailleurs, les mêmes sources ont indiqué que le Président Bouteflika ne recontrera pas la totalité des délégués dialoguistes. Cela se confirme à travers les dispositions prises par les services du Chef du gouvernement, de se séparer d'eux, leur mission étant achevée. Hormis le noyau proche de Salim Allilouche, parrainé par Lahcène Seriak, ex-chef de cabinet de Meziane Cherif, maître d'oeuvre du dialogue, les autres délégués sont «sommés» de quitter les hôtels où ils sont hébergés. Auparavant, la permanence leur avait été supprimée. Cela nous a été confirmé par une assistante qui a affirmé que «les délégués n'ont plus le droit d'utiliser les services de ces locaux». «Laissez-nous vos coordonnées et rentrez chez vous, nous vous contacterons le moment venu», leur a-t-on suggéré. Les lieux seront récupérés donc au plus tard à la fin de la semaine, les autorités ayant signifié qu'elles ne sont pas disposées à prolonger leur prise en charge. Salim Allilouche, leur porte-parole, a bénéficié d'une autre ligne téléphonique afin d'éviter tout contact avec la presse. Cela dit, après que Benflis eut renvoyé la balle dans le camp du Président, il semble vouloir se délester du fardeau des ârchs «controversés» qui, tout compte fait, n'ont pas fait montre d'une véritable capacité de persuasion à même d'influer sur la rue kabyle.
