La Société algérienne de régulation des produits agricoles (Sarpa) a procédé, hier, au déstockage d'importantes quantités de pommes de terre destinées à la consommation, en vue de stabiliser le marché, a-t-on informé auprès de ladite société. Menée en coordination avec l'Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev), cette opération tend à approvisionner le marché et à réguler les prix en parallèle avec la période de soudure allant de fin octobre à fin novembre. La Société avait constitué des stocks d'une quantité allant jusqu'à 35 000 tonnes, destinée à réguler le marché durant cette période qui connaît un manque de récolte de ce produit qui sera déstocké progressivement. Les premières quantités à l'être sont estimées à 5 000 tonnes, selon la même source. Ces quantités seront vendues «directement» aux consommateurs, c'est-à-dire sans intermédiaire aucun, au prix plafonné de 75 DA/kg. Elles le seront au niveau des grandes surfaces commerciales et des points de vente relevant des offices et des entreprises publiques économiques, notamment l'Office national des aliments du bétail (Onab) et la société Dicopa. Ces points de vente viendront en sus de ceux déjà mis en place par les collectivités locales à travers tout le pays. Sur le marché du détail, le produit était proposé entre 90 et 130 DA le kilo (chiffres de juillet 2024), selon la qualité et les régions. Les prix de la pomme de terre de bonne qualité caracolent, quant à eux, dans les marchés populaires entre 100 et 110 DA le kilogramme. Il y a lieu de relever que c'est la première fois, depuis des années, que ce produit de large consommation atteigne ce niveau de prix prohibitif pour nombre de ménages. Sur le marché africain, les tendances de la production de pommes de terre ont connu une augmentation significative de la production au cours de la dernière décennie. Il faut savoir que des pays comme l'Algérie, l'Egypte, le Malawi, l'Afrique du Sud, le Rwanda et le Kenya sont devenus des contributeurs majeurs à la production globale du continent. L'adaptabilité des pommes de terre à différentes conditions climatiques a favorisé leur culture généralisée, créant une mosaïque de pratiques agricoles diverses. Des petits exploitants agricoles d'Afrique subsaharienne s'appuyant sur des méthodes traditionnelles aux opérations commerciales à grande échelle exploitant des technologies modernes, l'industrie de la pomme de terre présente un éventail d'approches agricoles positives à plusieurs titres. Comprendre les tendances nuancées de la production est essentiel pour les décideurs politiques, les chercheurs et les parties prenantes qui visent à améliorer la productivité agricole et à assurer la sécurité alimentaire dans la région. Ainsi, l'Algérie a doublé plus que sa production de pommes de terre au cours des cinq dernières années et «semble» avoir dépassé l'Egypte en tant que premier producteur en Afrique en 2018, et ce sur la base de l'estimation préliminaire de la FAO pour l'Egypte. Le Rwanda a également doublé sa production de pommes de terre au cours de la même période pour se classer désormais parmi les cinq premiers pays producteurs de pommes de terre en Afrique. L'Algérie est le premier pays producteur de pommes de terre, suivie de l'Egypte. Le record détenu auparavant par l'Algérie a été battu par le Nigeria en 2023 lequel est devenu le plus grand producteur de pommes de terre du continent, contribuant à 58% du volume global de production de ce précieux tubercule pour répondre aisément aux exigences de la sécurité alimentaire dans le continent, objectif primordial des décideurs économiques d'Afrique.