Les représentants des Conseils de la jeunesse de plusieurs pays africains ont passé en revue, lundi à Oran, les expériences de leurs pays dans le domaine de la représentation et de la prise en charge de cette frange, ainsi que leur vision de la coopération nécessaire entre ces organismes au service de la jeunesse du continent. Dans son discours, lors de la séance plénière du quatrième et dernier jour des activités de la 4e édition du Forum de la jeunesse africaine, organisé à Oran, Anthony Toleka Tsibia, secrétaire général du Conseil sud-africain de la jeunesse, a souligné que le Conseil, qui comprend des représentants de plusieurs instances et organisations économiques, politiques et sociétales, a pu réaliser de nombreuses réalisations et initiatives, notamment de permettre à un nombre important de jeunes de parvenir à accéder aux centres de décision et à pénétrer le monde de l'entrepreneuriat. De son côté, le représentant du Conseil de la Jeunesse du Rwanda, Brav Olivier Nqabo, a indiqué que cet organisme a contribué à la mise en place de 150 entreprises économiques juvéniles, qui ont pu créer des milliers d'emplois au profit de cette catégorie. Le même intervenant a ajouté que ce Conseil « œuvre à changer les mentalités des jeunes de son pays, en ancrant l'idée d'innovation et de création personnelle et œuvrer à apporter un plus à son pays au lieu d'attendre le soutien de l'Etat ». Pour sa part, Amani Labiod, représentante du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) en Algérie, a donné un aperçu sur cette instance consultative auprès du président de la République, qui a été créée en 2022 et bénéficie d'un fort soutien des plus hautes autorités du pays. Elle a souligné que « le Conseil supérieur de la jeunesse algérien a été constitué en toute démocratie, à travers des élections de la base, auxquelles ont participé tous les jeunes, et qui ont abouti à la sélection de 230 membres en parité entre hommes et femmes, ainsi qu'un bureau exécutif renouvelé, chaque année, pour assurer une véritable représentation de tous les membres ». La même intervenante a ajouté que cet organisme a lancé plusieurs initiatives et réalisé plusieurs sessions de formation et de réadaptation au profit des jeunes, tout en soumettant des propositions aux autorités publiques pour la promotion politique, sociale, culturelle et économique des jeunes. Khouloud Bennacer, représentante de la Commission des jeunes de Tunisie a affirmé que cette instance œuvre à faire passer la voix des jeunes aux autorités pour une meilleure prise en charge de leurs préoccupations. Fatima Iyawa Osmanu, présidente du Conseil national de la jeunesse du Cameroun, a également souligné la coopération du Conseil avec de nombreuses instances officielles et populaires, les organisations de la société civile et l'Union africaine pour mettre en œuvre son agenda en faveur des jeunes. Par ailleurs, la Charte africaine de la jeunesse et son importance à déterminer des droits et devoirs de cette frange dans le continent a été le thème d'une séance plénière organisée dans le cadre de la 4e édition du Forum de la jeunesse africaine. Les participants à cette séance ont souligné que l'adaptation des programmes gouvernementaux destinés aux jeunes avec la Charte de la jeunesse africaine diffère d'un pays à un autre, estimant qu'un long chemin reste à franchir pour atteindre la concrétisation de ses objectifs généraux, sachant qu'elle a été adoptée, à ce jour, par 43 pays du continent africain, enregistrant des réalisations louables dans ce cadre. Daniel Adogna, responsable de l'élaboration du programme du Forum de la jeunesse, a noté que la Charte africaine de la jeunesse, élaborée en 2006, fournit aux gouvernements, aux jeunes, à la société civile et aux partenaires internationaux un cadre international qui définit les droits, les devoirs et les libertés des jeunes et ouvre la voie à l'élaboration de programmes nationaux et de plans stratégiques pour les renforcer. Pour sa part, Judith Masussa, secrétaire permanente au ministère de la Jeunesse du Malawi a mis l'accent sur l'action de la Commission de l'Union africaine à accorder plus d'opportunités possibles dans le domaine de l'emploi des jeunes Africains de manière équitable, estimant que le 4e Forum de la jeunesse africaine constitue une opportunité pour les représentants de l'instance continentale d'expliquer les parcours d'emploi au sein de l'Union africaine.