Lors d'une rencontre d'évaluation des recettes du fonds de la zakat, à Tizi Ouzou, le conseiller juridique du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a déclaré que des bureaux de wilaya pour la collecte de la zakat (impôt religieux) seront créés à travers tout le territoire national. Auparavant, faut-il le rappeler, la collecte se faisait par le biais d'une commission composée de l'imam de la mosquée, un membre de la commission nationale de la zakat et un membre de l'association du quartier. «La mission de ces bureaux consistera en le suivi des opérations de sensibilisation autour de l'ensemble des objectifs sociaux, humanitaires et de solidarité» a souligné le représentant du ministre. Par ailleurs, il est important de rappeler que 80% du fonds de la zakat provient des mosquées, et l'Algérie reste le seul pays musulman qui redistribue une partie majeure de ce fonds sous forme de microcrédits sans intérêts, au profit des femmes au foyer, des veuves, des mères sans revenus, des artisans, des agriculteurs et des jeunes chômeurs ayant opté pour des projets d'investissement dans le cadre de l'Ansej et de la Cnac et qui ont des problèmes concernant le montage financier avec les banques. Pour plus de transparence et afin que des accusations, réelles ou fausses n'aient pas lieu, le même responsable a exhorté les membres des comités de collecte de la zakat de la wilaya à faire participer les donateurs dans les opérations de collecte et la distribution de ces fonds. En sus, le conseiller a précisé que cela mène à la concrétisation de l'objectif assigné à moyen terme, consistant en la collecte annuelle de la somme de 50 millions de DA nécessaire à ces subventions et au lancement de l'opération d'offre de crédits. Pour conclure, le même responsable n'a pas manqué de préciser qu'une somme de 1,82 million de DA a été collectée au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou durant l'année en cours. Il convient de rappeler que l'initiative du ministère des Affaires religieuses de mobiliser le fonds de la zakat au profit de jeunes chômeurs, n'a pas manqué de susciter l'ire de certains «imams bénévoles» qui ont tout fait, au cours du mois de Ramadhan, pour discréditer cette opération aux yeux des Algériens.